6 bonnes raisons d’attendre la saison 2 de Undone
Défenseure activiste du Sun Spirit, proclamant à tue-tête qu’A stands…
Il y a dix-huit mois sortait Undone sur Amazon Prime, une série animée en rotoscopie par le créateur de BoJack Horseman. On te donne 6 bonnes raisons d’attendre fébrilement la saison 2 annoncée pour 2021.
Un visuel inhabituel
Commençons par le point fort de la série qui n’aura échappé à personne car omniprésent : il s’agit de l’univers visuel qui repose entièrement sur la rotoscopie. Non, ce n’est pas le nom d’une opération médicale douloureuse, mais bien d’un procédé artistique et technique qui consiste à isoler image par image les contours de séquences filmées, pour ensuite en faire un film d’animation. Le résultat, à la croisée entre jeu vidéo et dessin animé, est plutôt unique car particulièrement rare dans le paysage audiovisuel.
Un synopsis attrayant
Mais Undone, ça parle de quoi ? Très bonne question ! On suit principalement Alma, une jeune femme de 28 ans, déficiente auditive, qui étouffe dans un quotidien où les jours se ressemblent et se réitèrent à n’en plus finir. Se sentant piégée dans cette vie façon Un jour sans fin (Harold Ramis, 1993), Alma craque et cherche à bousculer son quotidien. Dans le chaos des événements, un accident se produit et permet à la jeune femme de changer sa vie, mais, tu t’en doutes, pas du tout de la manière dont elle l’avait souhaité. La suite, sans rien te spoiler évidemment, prend un tournant SF fantastique qui constitue le noyau de l’intrigue principale.
Une série plus comique qu’elle n’en a l’air
Étant donné que les sujets traités sont relativement lourds (syndromes post-traumatiques, maladies mentales, deuil…) on pourrait s’attendre à un drame bien pesant, alors que pas du tout ! Undone est teinté d’un humour cynique, noir, porté majoritairement par son personnage principal qui ne manque jamais de faire des blagues aux moments les moins opportuns. De manière générale, tous les personnages, au travers de dialogues très bien écrits, participent à l’ambiance mi-drôle mi-grave de la série. Cet humour décalé et corrosif est l’un des atouts de charme de cette saison.
Tout en nuance et en finesse
Autour d’Alma, il y a une ramification de personnages très diversifiés (latino et amérindiens comme elle, mais également indiens, métisses, caucasiens…), dont des figures féminines bien construites, avec chacun leurs propres démons. C’est là un autre grand point fort de la série : alors qu’on serait vite tenté de placer chacun des personnages dans des cases prédéfinies, on révise rapidement nos jugements. Ceux que l’on croyait heureux peuvent être dans le déni de leur mal-être, les « gentils » ne sont pas toujours animés de bonnes intentions, les « antagonistes » ont leur lot de mésaventures et endossent peut-être leur mauvais rôle par amour… Personne n’est bien loti, un peu comme dans la vie, en fait.
Raphael Bob-Waksberg
Qui ? Le génie derrière BoJack Horseman est l’un des créateurs de la série, et ce n’est pas rien. On retrouve d’ailleurs parmi les points soulevés plus haut de ce qui faisait pour beaucoup le charme de BoJack : un univers visuel dépaysant, un personnage principal dépressif à l’humour corrosif, des personnages secondaires aussi bien construits que le principal, beaucoup de nuances et de relativité sur des sujets compliqués dont ne parle que rarement dans le domaine du divertissement. Si tu as aimé BoJack Horseman, c’est déjà, en soi, une très bonne raison d’aller découvrir Undone (et vice versa, si après Undone, BoJack t’est inconnu au bataillon, tu peux aller binge-watcher les 6 saisons sur Netflix).
Un Cliffhanger qui nous laisse sur notre faim
La raison principale de ne surtout pas manquer la saison 2 de Undone réside finalement dans tout ce qui fait le charme de la saison 1. Oui, si tu ne l’as pas regardée, il va falloir t’y mettre, car elle se finit sur un énorme cliffhanger (attention, définition Wikipédia : « Il y a cliffhanger quand un récit s’achève avant son dénouement, à un point crucial de l’intrigue »). Undone nous prend d’abord gentiment par la main, nous fait voyager entre SF et psychologie, entre humour noir et situations périlleuses, puis joue avec notre petit cœur en complexifiant de manière exponentielle ses personnages, pour finalement nous laisser finir le dernier épisode à quelques pas de la réponse qu’on attendait tous impatiemment.