Focus : Sauce Blanche, les soirées qui donnent la frite
Amatrice du kitsch, de vieux fromages et de pop bien…
Le crew qui a plus d’une sauce dans son sac, Sauce Blanche, revient le jeudi 13 février pour une nouvelle soirée. Les deux fondatrices, Mathilde et Sophie, ont troqué le kebab pour un restaurant indien dans lequel elles feront venir Deva Muse, Carl Blarx et Basile Palace. Pour l’occasion, Arty Paris est revenu sur l’histoire du collectif.
Manon : Pour commencer, vous pouvez vous présenter ?
Sauce Blanche est né d’un match entre deux passionnées : Mathilde et Sophie. Travaillant toutes les deux dans la culture, l’une mélomane pointilleuse et rêveuse de devenir un jour une grande cheffe, l’autre créative fanatique et mordue de tout ce qui a trait à l’image.
M : Comment vous êtes-vous rencontrées ?
En Master d’Ingénierie Culturelle et Management à l’Icart Paris. En vérité, on ne s’était jamais parlé en Master 1, mais on savait toutes les deux qu’on voulait créer quelque chose à côté de nos études pour se démarquer dans le secteur mais surtout par passion. On déteste ne rien faire de nos journées, il faut toujours qu’on s’occupe.
M : D’où vous est venue l’idée de Sauce Blanche au début ?
Lorsqu’on a commencé chacune nos stages, on est allé boire un verre pour se rencontrer et parler d’un éventuel projet. On avait vraiment envie d’apporter de la culture là où on n’avait pas l’habitude de la retrouver. Une pinte ou deux plus tard, on a ouvert les yeux : un kebab en face de nous, alors pourquoi pas organiser des concerts dans des kebabs ?
M : Ça a été comment, la première soirée Sauce Blanche ?
De surprises en surprises ! Mais avant ça… une longue conquête du restaurant kebab. Car oui, deux étudiantes prospectant dans les restaurants kebab, on n’était pas toujours les bienvenues. On a d’ailleurs failli abandonner le projet. Je me souviens encore de Mathilde me dire « Bon, on en tente un dernier et s’il nous refuse, on arrête le projet. » . C’est alors qu’on est retournées là où on avait eu l’idée la première fois et c’était un grand oui.
Ensuite, l’événement a rapidement grimpé en intéressés, Canal+ nous a appelé, on a eu un article dans Le Bonbon sans prévenir… Beaucoup de retombées médiatiques qu’on n’attendait pas forcément, on était super excitées ! Les artistes choisis étaient également ravis de jouer dans un kebab « pour le fun », le concept était donc super validé de tous côtés.
Pour tester le concept, on a lancé des places gratuites pour la première soirée… Elles sont parties en 7 minutes.
M : Racontez-nous une anecdote complètement loufoque, ou drôle qui vous est arrivée lors de l’une de vos soirées ?
On n’a pas souvent de loges pour nos soirées, alors quand on a fait jouer Miel de Montagne, et qu’il a dû se changer pour son show, le kebab était bondé. Il a dû se changer en pleine rue ! Au milieu de la place Voltaire derrière la voiture du kebabier qui servait de stockage matériel à l’époque.
M : Quel est l’artiste que vous avez le plus aimé booker et voir jouer ?
Sophie : De mon côté, c’est Zer0. Un groupe de pop/rap anglais dont j’étais fan. Lors du concert, j’ai lâché mon poste pour m’installer au premier rang et c’est là que je me suis dit : « Mais ils jouent pour moi ! » . J’étais aux anges, pleine d’adrénaline. J’attends beaucoup du prochain concert Sauce Curry car il y aura Carl Blarx. Pour moi, c’est le petit frère de Loyle Carner, je l’écoute tous les jours depuis des mois.
Mathilde : Pour moi, c’est Aly Bass, une rappeuse belge. C’était la première artiste féminine qu’on accueillait sur Sauce Blanche et son concert était fou ! Je ne l’explique pas, mais on fait jouer peu d’artistes féminines, la deuxième sera d’ailleurs Deva Muse lors de la prochaine soirée.
M : Parlez-nous de votre prochaine soirée. Pourquoi avoir choisi un restaurant indien ? Quels seront les artistes bookés ?
On a vite eu envie de nous ouvrir à toutes les restaurations : une Sauce Soja en octobre dernier et la prochaine le jeudi 13 février dans un indien. Il n’y a pas vraiment eu de choix stratégique de Sauce, on marche plutôt au coup de cœur. La programmation sera orientée rap/r&b à la prochaine, avec Carl Blarx (ang), Deva Muse l’envoûteuse soul (from Brussels) et Basile Palace, la finale touch entre Fatal Bazooka et Johan Papaconstantino.
M : On pourra manger des naans au fromage ?
Of course ! Dalh et butter chicken au programme.
M : Pour vous la sauce, c’est quoi ? Et votre sauce préférée ?
Qu’est-ce qu’un plat sans sauce ? Rien. Et tu le vois bien, dans Top Chef, ils le disent que le bouillon et la sauce font tout le plat !
Sophie : C’est de la sauce Andalouse, on en trouve pas partout, mais c’est un mélange entre de la mayonnaise et de l’algérienne.
Mathilde : Pour moi, un classique : la sauce blanche, mais maison attention !
M : Et comme c’est la tradition chez Arty, quelle est votre définition d’un artiste ?
Un artiste, c’est un voyage. Il arrive à nous faire voyager, nous transporter dans un autre espace temps, dès les premières notes de musique.
SAUCE CURRY (COMPLET)
Jeudi 13 février à partir de 20H
Au Old Shalimar, 59 Passage Brady, Paris, 75010
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