Clip « Désir » : Tallisker prône l’émancipation des femmes d’ici et d’ailleurs
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
La chanteuse rouennaise Tallisker continuer de croiser les influences perses traditionnelles et la culture pop occidentale avec Désir. Extrait de son EP Azadi sorti début février, le clip réalisé par Mateusz Białęcki en dévoile une lecture esthète, féministe et émancipatrice.
Si le soleil se lève à l’est, il est déjà à son zénith en Iran. Terre de culture et d’histoire prise au milieu de crises géopolitiques récurrentes, Tallisker lui rend ses lettres de noblesse dans une pop française tournée vers l’Orient. Son univers, elle l’établit en deux points cardinaux : sa culture club occidentale et la tradition musicale perse. Bien que certains de ses singles aient été chantés en anglais par le passé, les envoûtants Blind (2018) et Somewhere (2019), l’artiste a livré le 14 février dernier son nouvel EP Azadi, comprenant quatre morceaux écrits en partie en français. Notre track coup de cœur, Désir, se pare aujourd’hui d’un clip.
Une ode à la sororité teintée de mysticisme
Aux commandes, le réalisateur Mateusz Białęcki ouvre les horizons de la chanteuse à de nouvelles pistes féministes. Menant deux récits en parallèle, le mini-film de Désir montre Tallisker prisonnière d’un harem de femmes alanguies, avant de prendre la direction d’une maisonnette où une jeune femme s’occupe de sa vieille mère sur le départ. Des nymphes graciles dansant dans une cage dorée à la tendresse d’une fille dans sa tristesse résignée, il est question de sororité face aux épreuves que les femmes peuvent traverser. Et quand joue l’instrument traditionnel perse, Tallisker se dresse dans une chorégraphie mystique pour exorciser les douleurs de celles qui veulent aller « Vivre sans toi / Quitte à vivre comme ça ».