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Nos 5 coups de cœur pour bien entamer le mois d’août

Nos 5 coups de cœur pour bien entamer le mois d’août

Rédaction

Notre rédacteur en chef te présente ses 5 coups de cœur de juillet qui accompagneront, à coup sûr, tes déambulations estivales.

Arty Magazine débranche Internet et remise les ordinateurs au placard jusqu’à la fin du mois d’août : Billie Eilish, Joel Culpepper, Junaco, Ora The Molecule et Didi Han sont nos derniers coups de cœur de la saison… Avant de se retrouver frais et bronzés à la rentrée !

Billie Eilish – Happier Than Ever

Le morceau préféré de Marin : « Everybody Dies »

Happier Than Ever, est-on vraiment sûr ? Si Billie Eilish arbore désormais une coloration blonde platine pour signifier son bonheur – transformation capillaire qui a cassé Internet, l’artiste a gardé la mélancolie de ses mèches vertes avec son second disque. Certitude, l’étoile de la pop embrasse le glamour américain et dépasse le cadre d’icône adolescente, mais garde son mal-être existentiel chevillé au corps. Elle évoque ses démons intérieurs avec l’asphyxiant Oxytocin, les abus de pouvoir sur la ballade Your Power ou le regard inquisiteur du public sur son apparence avec Not My Responsability. Trois titres rééquilibrent l’album en gouttelettes de joie : l’hymne girl power Lost Cause, le chant affirmé de Happier Than Ever, et surtout, le simplissime mais délicieux Billie Bossa Nova. Billie n’a pas encore atteint le nirvana, mais subtilité du titre, elle semble plus épanouie que jamais. Au moins, il lui reste une marge de progression sur quelque chose.

Chroniqué par Marin.

Joel Culpepper – Sgt. Culpepper

Le morceau préféré de Marin : « Kisses »

Chef d’œuvre, un terme galvaudé ? Peut-être pour la grande majorité. Mais sûrement pas pour le natif du district londonien de Peckham, Joel Culpepper, qui après deux ans d’attente signe un immense disque de soul moderne, où frétille dans un savoureux melting-pot une grammaire nu jazz, des rythmiques hip-hop et un sens mélodique aiguisé. Terriblement addictif. Tout aussi accessible. C’est là le secret de ce Sgt Culpepper qui gagne ses lettres de noblesse par d’indéniables prouesses techniques – Guy Chambers, Tom Misch ou encore Linden Jay ont co-produit plusieurs titres, autant que par son élégance décomplexée de classique instantané. La marque des grands : faire croire que tout est facile quand il s’agit de dentelle finement ciselée. À savourer.

Chroniqué par Marin.

Junaco – Blue Room

Le morceau préféré de Marin : « Paradise »

Direction le Grand Ouest avec deux jeunes folkers californiens : Shahana Jaffer et Joey LaRosa. Leur nom de scène, Junaco, signifie rouler au rythme de la vie et profiter du moment présent, un leitmotiv salvateur après une année passée à courir après le temps (et parfois le métro). Les 8 pistes contemplatives de Blue Room nous entraînent dans l’atmosphère ouatée d’une ville imaginaire de la côte Nord californienne, mentalement projetée pour la composition de leur EP. On peut sentir la brise des montagnes nous caresser le visage dès le titre introductif, Hello, avant de se laisser porter par la voix somptueuse de Jaffer sur Paradise, et s’imaginer dévaler un versant escarpé en parapente sur Weight of The World. Le poids du monde n’a, alors, plus d’emprise sur nous.

Chroniqué par Marin.

Ora The Molecule – Human Safari

Le morceau préféré de Marin : « Helicopter »

Avant-gardiste, prolifique et émancipée : la norvégienne Nora Schjelderup enclenche une mutation rafraîchissante de la pop music avec son alter ego Ora The Molecule. Après avoir fait ses armes en tant que ghost songwriter chez Warner à Los Angeles, qu’elle a rejoint à l’âge de 19 ans, l’artiste s’épanouit désormais à Oslo avec une synthwave rafraîchissante, ponctuée d’observations saillantes sur le monde des humains, le « safari » du titre de son premier album. Son single phare, Die To Be A Butterfly, assied les bases de son univers marqué de synthétiseurs exaltants et de voix entremêlées, mais il n’en reste qu’un fragment jubilatoire parmi d’autres. Ajoutons-y le groove poétique de Shadow Twin, le minimalisme vintage de Helicopter, l’exaltation exubérante de Creator, ou le charme ténu de Pocket Universe.

Chroniqué par Marin.

Didi Han – Wake Up

Le morceau préféré de Marin : « Something Like This ? »

Comment une artiste K-House a atterri sur l’écurie parisienne Roche Musique ? Originaire de Séoul, la jeune productrice Didi Han franchit les océans avec le groove satiné de son premier EP, Wake Up, avec l’évidence d’une rencontre placée sous le signe du rêve – ou plutôt de l’éveil. Le titre d’ouverture vaporeux et lofi Good Times, la House ronde et chaude de Wake Up, le cocon dansant et lascif de What You Love et la respiration empreinte de jazz Something Like This ? attestent que Didi Han a bien sa place dans l’aventure familiale et festive de la maison française. La réunion intercontinentale se perpétue avec les featurings des chanteuses sud-coréennes Wansun Kim et Lydia Lee, tandis que le francilien Nelick dépose son flow nonchalant sur Pas de bisous. Au diable les frontières, au ciel la House.

Chroniqué par Marin.

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