Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
À 25 ans, le rappeur anversois TheColorGrey a sorti son 3ème album Overcome, ponctué d’influences néo-soul et de RnB américain, dans la lignée spirituelle d’un certain Usher.
Marin : Bonjour TheColorGrey. Ton album Overcome est sorti le 4 avril dernier. Comment les derniers mois se sont passés pour toi ?
TheColorGrey : Les derniers mois ont été évidemment beaucoup plus calmes que ce que j’avais prévu, fin janvier, et ce sera la même chose pour les mois qui viennent. J’ai passé mon temps à la maison en lisant, en regardant quelques séries et des films, en me mettant derrière mon synthé de temps en temps. Mais ça ne change rien au fait que je sois heureux avec la sortie de mon album. Les retours sont vraiment positifs.
M. Tu cites régulièrement J.Cole, Kendrick Lamar et Anderson.Paak comme des influences majeures. Quels sont les autres artistes qui t’ont excité récemment ?
T. : Les mêmes artistes !
M. : Ton album a été enregistré en conditions live. Quelle place occupe le groupe dans ton projet ?
T. : Mon live band était indispensable. J’avais besoin d’eux pour pouvoir traduire mes idées et apporter la touche finale aux maquettes que j’avais préparé chez moi. L’album n’aurait pas été possible sans eux.
M. : Tes musiciens seront présents pour ton concert en ligne au Champs-Élysées Film Festival ?
T. : Pour le Champs-Élysées Film Festival, je serai juste accompagné de mon guitariste et de mon pianiste. J’aurais bien aimé les inviter tous, mais je ne pense pas que le set-up entre dans le salon de mon guitariste (rires).
M. : Comment prépare t-on un showcase en ligne ? Qu’est-ce que ça change par rapport à un concert traditionnel ?
T. : Pour te dire la vérité, on ne prépare pas vraiment les showcases en ligne. On n’a pas vraiment pu se voir pour répéter pendant le confinement. We’ll go with the flow. Mais on est content de pouvoir jouer de nouveau ensemble.
M. : Ton concert se place dans le contexte des manifestations contre les violences policières. Ton premier EP portait le nom du film engagé de Spike Lee, Do The Right Thing. Tu penses que la musique a un rôle à jouer dans l’évolution des mentalités ?
T. : Je pense que oui. Il y a pas mal de paroles qui évoquent le sujet du racisme sur mon album. Rien ne changera si l’on n’en parle pas.
M. : On se quitte avec la question signature chez Arty Magazine, quelle est ta définition d’un artiste ?
T. : Hmmm, question difficile… Je pense qu’un artiste est quelqu’un qui arrive a créer une connexion avec le monde de manière originale.