EXCLU : Le pianiste japonais Koki Nakano nous renverse avec « Faire Le Poirier »
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
Extraites de l’album Pre-Choreographed, les notes cristallines de Faire Le Poirier sont sublimées par le réalisateur Benjamin Seroussi et la chorégraphe Imre Van Opstal. Le compositeur Koki Nakano conserve son talent intact pour transcender le piano.
Six mois après la sortie de son disque Pre-Choreographed, dévoilé en avril sur le mythique label No Format, le pianiste virtuose Koki Nakano nous cueille avec la mise en images de son titre Faire Le Poirier. Produit par le studio Art Bridge, le film relève d’une évidente rencontre de talents réunis par-delà les confinements.
D’une part, le réalisateur Benjamin Seroussi, basé à Paris, adepte d’un minimalisme sensible et de lumières naturelles, retrouve le compositeur après l’étincelant Bloomer. D’autre part, la chorégraphe Imre Van Opstal, danseuse pour la compagnie Batsheva Dance Company en Israël, est reconnue pour sa grâce scénique et sa vision avant-gardiste. Le fruit de leur collaboration nous renverse et nous étourdit en défiant la gravité.
Dans le désert du Néguev en Israël
Le réalisateur, Benjamin Seroussi, nous a laissés ces quelques mots : « Pour cette vidéo, Koki voulait travailler avec des membres de la célèbre compagnie de danse Batsheva, basée à Tel Aviv. J’ai tout de suite pensé à Imre Van Ospal, car je voulais tourner quelque chose avec elle depuis très longtemps » et d’insister sur le personnage architectural avec qui les danseurs partagent l’affiche : « Nous avons travaillé dans un endroit incroyable du désert de Néguev. Il s’agit d’une sculpture en ciment réalisée par l’artiste israélien Dani Karavan. Imre a imaginé toutes sortes de façons d’utiliser cet espace et de jouer avec la structure, les ombres. »
Du mouvement des corps à l’immobilisme des pierres, de la légèreté du piano à la pesanteur du désert, Koki Nakano habille ses notes de contrastes et de couleurs, comme suspendues au gré du vent.