Nos 3 coups de cœur de la semaine : Stereoclip, Pierre Rousseau & Astre
L'homme-mystère... On dit même qu'ils sont plusieurs.
Quelles sorties ont retenu notre attention cette semaine ? Place à notre traditionnelle sélection hebdomadaire, un rendez-vous à savourer au coin du feu.
Cette semaine, l’électronica franco-belge est dans tous ses états : le vétéran de la culture club Stereoclip dépose son 3ème album Echoes, l’inusable expérimentateur Pierre Rousseau revient en solo après Paradis avec Mode Par Défaut, et la relève de l’électro hexagonal répond au nom d’Astre et de son album éponyme.
Stereoclip – Echoes
Le coup de ♥ de Marin : « Moonlight Drive »
Après 10 ans à bourlinguer à travers la planète, le producteur belge Stereoclip dépose le disque-somme de ses expériences en clubs avec Echoes, rendu possible grâce à un affinement de son talent de compositeur. Ici, on fait face à un travail harmonique autant que l’affirmation d’une technicité sur les drops et les breaks. À la croisée du travail de DJ et de compositeur, Max Merkpoel, de son vrai nom, nous réserve également des surprises. La plus réussie d’entre elles, Moonlight Drive, est une étonnante ballade électronique à savourer au clair de Lune, dans la lignée downtempo de son premier carton Easy Field. La boucle est bouclée.
Chroniqué par Marin.
Pierre Rousseau – Mode Par Défaut
Le coup de ♥ d’Eva : « Maladresse »
Armé d’un synthétiseur ARP2600 et d’une créativité débordante, le producteur Pierre Rousseau compose un EP original et lunaire. Le nom, Mode Par Défaut, est inspiré du concept de neuroscience « default mode network », qui désigne un cerveau actif dans une situation passive, comme par exemple lors de la rêverie. Chaque morceau est donc une invitation à cette réflexion active dans un corps au repos, sublimant une ambiance radicalement différente selon les titres, et amenant peu à peu la digression de nos pensées à une immersion personnelle et totale. En bref, Pierre Rousseau est un de ces artistes à écouter en privé, mais aussi à partager.
Chroniqué par Eva.
Astre – Astre
Le coup de ♥ de Marin : « A Place to Drown »
À seulement 24 ans, Astre nous vient tout droit du fief électronique français qui sait s’inviter aussi bien sur les dancefloors que dans les chambres à coucher. Repéré par le label au renard branché, Kitsuné, le producteur s’est fait la main avec une succession d’EP, avant de créer le super-groupe Slow Hours inspiré par la culture club, puis de prendre une pause en 2019 loin des lumières de la scène. Le voici officiellement de retour avec son premier album, Astre, qui comme l’indique son titre est à son image : aérien, épuré et cinématographique. Alternant entre des ambiances que l’on verrait bien en bande-son d’Interstellar et une électronique plus dynamique portée par des rythmiques breakées, l’artiste impose sa patte aussi dense que peuvent l’être les différentes strates atmosphériques.