Nos 3 coups de cœur de la semaine : James Blake, Naomi Banks et Ada Lea
L'homme-mystère... On dit même qu'ils sont plusieurs.
Quelles sorties ont retenu notre attention cette semaine ? Place à notre traditionnelle sélection hebdomadaire avec James Blake, Naomi Banks et Ada Lea.
Cette semaine, place à la diversité des genres et des nationalités : l’électro-soul de l’anglais James Blake avec son troisième album Friends That Break Your Heart, l’alt-pop de la révélation Naomi Banks avec sa Mixtape, la montréalaise chérie de la presse Ada Lea avec le disque de la confirmation one hand on the steering wheel the other sewing a garden.
James Blake – Friends That Break Your Heart
Le coup de ♥ de Marin : « Coming Back (feat. SZA) »
Le prince anglais de la soul, James Blake, continue de tracer sa voie royale avec un troisième album, Friends That Break Your Heart. L’enchantement est toujours au rendez-vous, ses états d’âme toujours racontés aussi élégamment, mais la lassitude pourra pointer sur certains titres trop attendus, à toi qui serait déjà familier de son univers. Son timbre de crooner falsetto s’accompagne d’un piano désirable, nouvellement assorti de sonorités électroniques, et de featurings aussi variés que SZA ou les rappeurs d’Atlanta JID et SwaVay. C’est le disque de la continuité soignée, sans prises de risque dans la forme, ni avare dans le fond.
Chroniqué par Marin.
Naomi Banks – Mixtape
Le coup de ♥ d’Eva : « I Don’t Mind »
Ses vocalises et son univers très doux font de Naomi Banks et de ses morceaux de parfaits compagnons pour une matinée planante. La chanteuse britannique est dotée de cordes vocales enchantées, capables de te transporter dans un cocon de douceur, mêlant sa voix hypnotisante à des morceaux électro-pop, passant d’une octave à l’autre avec une facilité déconcertante. Les neufs morceaux de sa Mixtape sont aussi relaxants qu’une session de yoga, invitants à une rêverie consciente. Naomi Banks a choisi une DA rétro façon comic books pour illustrer ses morceaux aux paroles engagées, notamment sur les questions autours des relations amoureuses hétéronormées.
Chroniqué par Eva.
Ada Lea – one hand on the steering wheel the other sewing a garden
Le coup de ♥ de Marin : « Can’t stop me from dying »
Sous son nom de scène Ada Lea, la canadienne Alexandra Levy nous sert un second album cousu de poésie. Aiguisant son écriture après un premier disque en 2019, la couleur globale est celle d’une évasion continuelle, narrée à travers des morceaux faisant appels à des souvenirs biographiques ou fictifs. Les genres s’y mêlent sans rougir, liés par la plume délicate d’autrice : l’épure acoustique de Saltspring, les échos new wave de Can’t stop me from dying, ou la folk rock volcanique de My Love 4 u is real se suivent dans une continuité fusionnelle. Que ce soit au volant ou dans un jardin, one hand on the steering wheel the other sewing a garden remplit haut la main de nous dépayser avec grâce.