Pourquoi Rock en Seine est le rendez-vous immanquable de la rentrée ?
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
Après deux ans d’absence pour tu sais quoi, l’institution du Domaine de Saint-Cloud remet le couvert avec une édition gargantuesque du 25 au 28 août, soit 4 jours pleins avec Arctic Monkeys, Tame Impala, Nick Cave & the Bad Seeds, et Parcels.
Existe t-il une meilleure manière d’aborder la rentrée que Rock en Seine ? Le festival francilien est de retour avec une édition XXL sur 4 jours, l’occasion de croiser le fer avec des pointures de l’électro, de la pop, et bien entendu du rock. Un line-up éclectique et hautement prometteur qui donnera aussi carte blanche à d’inévitables valeurs montantes.
Côté têtes d’affiche, on commence sur les chapeaux de roue jeudi 25 août avec les Arctic Monkeys – journée évidemment complète, aucun fan d’Alex Turner ne pouvant rater consciemment le rendez-vous. Vendredi 26 août, c’est fiesta à tous les étages avec Nick Cave & the Bad Seeds, les immortels hommes-machines de Kraftwerk, le britannique qui nous fera pleurer des fontaines James Blake et les spécialistes du Bescherelle anglais London Grammar.
Samedi 27 août, on fait sécher les larmes de la veille avec une programmation solaire : la pop californienne psyché de Tame Impala, le prodige qui rend tout ses copains de The XX jaloux Jamie XX, l’électro semi-tapageuse semi-rêveuse de The Blaze, et les allumés au grand coeur de La Femme. Dimanche 28 août, final en feu d’artifice avec le grand retour de Stromae, les délices instrumentaux de FKJ, et la disco à guitares de Parcels.
Mais Rock en Seine, est-ce seulement un mainstage ? Sûrement pas, c’est aussi un paysage de scènes secondaires, découvertes dans un « hooo » d’admiration au détour d’un sentier : la scène Cascade, la scène du Bosquet, la scène Firestone, ou encore la scène Ile-de-France. Découvrons les artistes plus émergents qui s’y produisent.
Une programmation dense et défricheuse
La scène indépendante française est largement mise à l’honneur sur les différents plateaux du domaine de Saint-Cloud. Vendredi, place à la dream-pop aquatique de Requin Chagrin (16H35 sur la scène du Bosquet) puis la pop extraterrestre d’UTO (19H25 sur la scène Île-de-France).
Vendredi, au tour du rock furiosa de Jehnny Beth (15H45 sur la scène Cascade), la pop dark et loopée de Zaho de Sagazan (17H15 sur la scène du Bosquet), l’ex-membre de Haute partie briller en solo Anna Majidson (22H25 sur la scène Île-de-France). Du côté des artistes internationaux, le vétéran danois de l’électro Trentemøller et ses nappes synthétiques nous font de l’œil.
Samedi, grand défilé dans le style et le fond. Sur la scène du Bosquet, ouverture des hostilités avec l’électronica-folk des Kids Return (14H45), suivi du nuage pop de November Ultra (17H30), puis l’électrisante Crystal Murray (19H30) et la rappeuse phénomène Lala &ce (21H50). Sur les autres scènes, on attend particulièrement les guitares empreintes de sentiments de Lulu Van Trapp (scène Firestone à 18H25), le génie des claviers Lewis OfMan (scène Cascade à 17H30) et les chamans biberonnés à l’électro Walter Astral (scène Île-de-France à 20H30).
Dimanche, on se quitte avec un quinté gagnant : la reine de la pop sucrée-salée Vendredi sur Mer (16H35 sur la scène Cascade), les nouveaux protégés de Microqlima Quasi Qui (20H15 sur la scène Île-de-France), et la diva indie de la génération Z Yoa (18H sur la scène Île-de-France), complétés du rap introspectif de la belge Blu Samu (22H sur la scène Firestone) et la soul puissante de la londonienne Joy Crookes (18H35 sur la scène du Bosquet).
L’engagement sous toutes ses formes
Mais Rock en Seine, ce n’est pas que de la musique. Déjà, c’est le site exceptionnel du domaine de Saint-Cloud qui a contribué à la réputation du festival, entre verdure et Seine. Au cœur de ce cadre privilégié, se tiendra l’espace Act ! qui synthétise tous les engagements chers à Rock en Seine.
Au programme, sur la scène Let’s Talk, des rencontres seront organisées par Libération sur le thème du voyage, avec Cyril Dion, Enki Bilal, Arnaud Rebotini, Frédéric Beigbeder ou encore Maïa Mazurette.
Il faudra aussi compter sur des projections menées par le Festival international de films musicaux (le FAME), des performances de street-art en partenariat avec le célèbre musée flottant Fluctuart, ou encore des pop-up stores de l’emblématique disquaire les Balades Sonores et des talentueux collègues de Kiblind. À se demander comment on fera pour placer tout ça en quatre jours.