Qui est Estelle Meyer, la mère-louve du clip « Donne-moi une chambre orientale » ?
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
On a découvert Estelle Meyer comme actrice dans la Saison 4 de Dix Pour Cent, mais c’est en tant que chanteuse qu’elle nous offre le conte exubérant de Donne moi une danse orientale. Réalisé par Caroline Deruas, le clip tourné à la pellicule mêle un mysticisme crû, des rites imaginaires et un humour débordant.
Artiste insatiable, Estelle Meyer est de tous les fronts. Au théâtre, on l’a vu sous les traits de la Princesse Europe au in du Festival d’Avignon pour le Birgit Ensemble. Sur le petit écran, on a été marqué au fer rouge par son interprétation d’Alex dans la saison 4 de Dix Pour Cent, incarnation parfaite de la muse almodovarienne. Au cinéma, à la radio et même à l’opéra, l’actrice joue des textes, prête son visage, traverse les époques ; Estelle donne sans retenue pour la fiction. Une fois tombés les masques, l’artiste se retrouve face à elle-même pour composer des chansons personnelles un brin mystiques, son espace nanti de liberté.
Un clip inspiré par la peinture orientaliste du 19ème siècle
Extrait de son livre-disque Sous ma robe, mon cœur, la chanson Donne-moi une chambre orientale joue d’une poésie polymorphe où l’appétit des mots n’a d’égale que son intention : « Ce clip rend aux femmes avec humour, ardeur et truculence leur animus pénétrant et désirant, la liberté d’être sujet et non objet du désir et de dévorer sans pudeur l’objet rêvé dans un festin de fantasmes enfin assouvis. »
Réalisé en pellicule par Caroline Deruas (scénariste pour Valeria Bruni-Tedeschi et Philippe Garrel), le conte bariolé imagine Estelle Meyer en mère-louve dévoreuse d’homme, festoyant aux côtés de sa tribu d’amazones au bord d’une rivière. À la fois nourrie par un mysticisme oriental, un humour débridé et une audace plastique, cette peinture filmique inspirée par le courant orientaliste du 19ème replace la femme au centre du cadre, faisant d’Estelle Meyer la mère nourricière d’un féminisme fiévreux et exubérant.