[Arty Airlines] Une virée à Bruxelles avec la chanteuse de guerre Mathilde Fernandez
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
Avec son second EP « Hyperstition », Mathilde Fernandez nous a enchanté avec une goth-pop glamour et hypnotique. La chanteuse nous fait découvrir son arrière-base bruxelloise.
Qui est vraiment Mathilde Fernandez ? Des récits de Jeanne d’Arc et de Raspoutine qu’elle affectionne, nous remontons le temps pour un détour étymologique. D’après notre gars sûr Wikipedia, les termes germaniques formant « Mathilde » signifient « force » et « pouvoir », plus exactement « celle qui use de la force pour obtenir le pouvoir ». Et à en croire nos oreilles, celle qui use de sa voix cristalline prend le pouvoir sur la goth-pop depuis son fief de Bruxelles. Si ce n’est que son univers est terriblement contemporain.
Un délice baroque porté par une charge vocale et visuelle
Repérée par l’aristo de la pop française, alias Christophe, la chanteuse s’est placée dans notre viseur en performant à ses côtés dans l’émission Sooo Pop. Face à la caméra, sa prestance gothique devient performance lyrique. L’artiste crée un langage visuel et musical dans la lignée de ses icônes Mylène Farmer et Marylin Manson. Giallo, cyber, métal ou fantasy ? Au-delà des étiquettes, Mathilde est une artiste qu’on ne saurait enfermer dans une case. Seule lui va la couronne d’égérie.
Marin : Hello Mathilde. Comment l’énergie de Brussels influence ton process de création au quotidien ? Il y a un lieu qui t’inspire plus que d’autres ?
Mathilde Fernandez : Bruxelles est une ville que l’on peut prendre de différentes manières, et pour ma part c’est calmement. J’essaie de marcher à pied la plupart du temps, de me réveiller tôt le matin et de profiter de ses petites rues cossues. C’est une ville où je me sens ancrée et dans laquelle il est facile de trouver ses repères, elle a son lot de bizarreries et d’autres choses tout aussi banales.
J’y habite depuis 6 ans et j’y travaille dans le calme et la sérénité.
Marin : Quel spot artistique nous recommanderais-tu ?
Mathilde : J’aime bien la galerie Déborah Bowman qui fait des propositions surprenantes et généreuses. Le Beursschouwburg est un complexe culturel international et transdisciplinaire… Il y a aussi le Lac qui ose plein de trucs.
Marin : Dans quel lieu de la nuit bruxelloise te sens-tu comme chez toi ?
Mathilde : Je me sens bien au café Goupil le Fol, tard le soir… C’est un estaminet ouvert toute la nuit, situé Rue de la Violette dans le centre de Bruxelles.
C’est un lieu curieux décoré de manière très baroque avec des tableaux de travers et des banquettes, composé de petits salons et éclairé à la bougie. De la chanson française y est diffusée via un juke-box. Dans une ambiance « ancien bordel » il y règne un climat chaleureux dans lequel il est agréable de discuter.