Clip « Death » : Malvina Meinier, la mort vous va si bien
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
Signée sur l’écurie Kowtow Records (Penelope Antena, Monolithe Noir), Malvina Meinier droppe le clip futuriste de Death extrait de la première partie de son album Corpus/Anima. Une œuvre où la chanteuse est modélisée en 3D par l’artiste Render Fruit.
Un mélomane averti en vaut mieux que deux : l’univers sans compromis de Malvina Meinier est aussi déconcertant qu’une visite guidée des enfers. L’artiste férue d’imagerie digitale et de chants autotunés n’a pas toujours été la princesse pop BDSM d’aujourd’hui. En 2012, son premier album The Wise One est une ode à la tranquillité marquée de sa formation classique (coucou le piano) et de sa voix d’exception (coucou Kate Bush). En 2015 suit Home, une longue complainte électronique que Björk ne renierait pas. Nous non plus, puisque c’est l’un de nos disques de chevet.
Son EP Anima qui constitue la première partie de son album Corpus/Anima est éminemment plus torturé, foutrement expérimental et diablement dérangeant. C’est d’ailleurs ce qu’on aime : les textures métalliques associées à son chant supplicié forment la pop du turfu numérique avec l’apport du producteur Bauma. Sur scène aussi, Malvina use des nouvelles technologies dans sa combinaison latex avec une manette Wii faisant office de contrôleur. Du traitement organique au visuel glaçant, le clip de l’artiste Render Fruit nous fait traverser le Styx en modélisant la chanteuse dans son plus simple appareil 3D, qui n’est pas sans évoquer les contours d’un Jeff Koons numérique. Mieux vaut régner en enfer qu’être esclave au paradis.