César 2021 : La sélection des courts métrages en accès libre
par Olivier Fade
2 mars 2021
Olivier Fade
Il mène sa vie une manette à la main, absorbant…
Les César, 46èmes du nom, se tiendront à l’Olympia vendredi 12 mars. En attendant, focus sur les 9 courts métrages sélectionnés pour la course au prix.
Jusqu’au 8 mars, retrouve gratuitement les 5 courts métrages de fiction et les 4 d’animation en lice pour la précieuse récompense. On t’en dit un peu plus :
FICTION :
- L’Aventure atomique, réalisé par Loïc Barché : court métrage d’anticipation post-apo, dans lequel le réalisateur, passé Talent de La Fête du court métrage en 2020, retrouve son (déjà) comédien fétiche Swann Arlaud (ils tournent ensemble le génial Goliath). À la bande originale, on retrouve le thème de Carl Orff, déjà utilisé/inspiré par Tony Scott pour True Romance.
- Baltringue, réalisé par Josza Anjembe : on la découvrait avec le très puissant Le Bleu blanc rouge de mes cheveux, Talent de La Fête du court métrage 2019, Josza Anjembe signe ici une histoire d’attirance et d’alchimie dans un univers carcéral absolument impitoyable. Toujours aussi intense, et évidemment nécessaire aujourd’hui.
- Je serai parmi les amandiers, réalisé par Marie Le Floc’h : particulièrement touchant, le film explore les méandres d’une relation qui s’étiole sans que l’un, surtout, ne veuille bien le reconnaître. Jusqu’où ira-t-on par volonté de garder l’être aimé ? Marie Le Floc’h est en 2021 mise en avant par La Fête du court métrage.
- Qu’importe si les bêtes meurent, réalisé par Sofia Alaoui : tourné en intégralité au Maroc, l’œuvre ajoute du fantastique là où l’on s’y attendait le moins. Visuellement époustouflant et très intense, le film remporte le Grand Prix du Jury à Sundance en 2020. Sofia Alaoui est également Talent de La Fête du court métrage cette année.
- Un adieu, réalisé par Mathilde Profit : troisième Talent de La Fête 2021 de cette sélection César des courts métrages, Mathilde Profit réalise un film particulièrement touchant, dont la profondeur émane d’une histoire personnelle vibrante. L’alchimie entre Luna Carpiaux et son père de fiction Satya Dusaugey crève l’écran.
ANIMATION :
- L’Heure de l’ours, réalisé par Agnès Patron : fable muette d’une intensité rare, dont la bande originale rythme crescendo l’action rebelle d’un enfant délaissé, l’Heure de l’ours met en images le sentiment d’abandon au travers d’une animation fluide et d’une violence parfois sourde.
- La Tête dans les orties, réalisé par Paul Cabon : on découvrait en 2016 Le Futur sera chauve, une œuvre hilarante sur cette angoisse bien masculine de la calvitie précoce ; on retrouve le génial Paul Cabon pour un conte aux accents fantastiques dont l’animation, plus mature, nous emporte dans les étrangetés d’un lac aux vertus presque mystiques.
- L’Odyssée de Choum, réalisé par Julien Bisaro : Choum, la chouette la plus mignonne de l’Hexagone, se cherche une famille. Un hommage vibrant, coloré, émouvant et au summum du cute au Vilain Petit Canard d’Andersen. On défie quiconque de ne pas craquer pour Choum !
- Bach-Hông, réalisé par Elsa Duhamel : film d’animation documentaire qui retrace la prise communiste de Saïgon en fin de guerre par le prisme d’une jolie relation entre une jeune femme et la jument qu’elle apprivoise, Bach-Hông est une magnifique œuvre peinte qui nous plonge au cœur de la culture vietnamienne pendant son époque la plus trouble.