Nos 4 coups de cœur du week-end : Requin Chagrin, Magenta, Moutarde & Miel…
L'homme-mystère... On dit même qu'ils sont plusieurs.
Que faut-il écouter ce week-end ? Au milieu du climat humide parisien, l’éclaircie est musicale : le shoegaze voluptueux de Requin Chagrin, le lâcher prise électronique de Magenta, les ambiances psychédéliques de Moutarde & Miel, la nu-soul post-rupture de Yaya Bey.
Requin Chagrin – Bye Bye Baby (LP)
Le morceau préféré de Zoé : « Première Vague »
Bye Bye Baby est le troisième album pop et solaire de Requin Chagrin paru ce vendredi. Teinté de nappes bleues et profondes, cet opus s’inscrit dans un style shoegaze et planant, le tout avec vue sur le ciel. Si Marion Brunetto nous emmenait déjà explorer les étoiles du bord de la mer dans son clip Déjà vu, nous n’étions pas au bout de nos surprises, car c’est désormais dans une galaxie que la chanteuse nous immerge à travers ses 10 titres somptueux.
Chroniqué par Zoé.
Magenta – Monogramme
Les morceaux préférés de Léola : « Boum Bap et « 2019 »
Ils étaient probablement plus connus sous le nom de Fauve, mais cette année est synonyme de second souffle pour le groupe, qui se réinvente dans un style plus différent. Après avoir sorti Boum Bap ou encore Avec Toi avec Lola le Lann, Magenta nous dévoile son tout premier album, Monogramme. C’est en maniant la langue française avec aisance et en ajoutant des voix sur fond de quelques machines électronique que Magenta nous chante quatorze titres dont on ne se lasse déjà plus. Monogramme s’adresse à nos âmes, nous donne envie de lâcher prise et de laisser notre corps vibrer uniquement sur la musique. C’est fort et intense, et il nous tarde déjà de vivre cet album en live.
Chroniqué par Léola.
Moutarde et Miel – Surprise ! (EP)
Le morceau préféré de Marin : « L’Oiseau de Nuit »
Duo issu du collectif QuinzeQuinze, Moutarde et Miel reprennent la recette sucrée salée que le groupe a su porter à son paroxysme : expérimentations électroniques à la lisière du r’n’b, narrations nocturnes au cœur d’un Paris fantasmé, visuels psychédéliques où s’agitent des personnages ésotériques. Leur premier mini-album en duo raconte la nuit d’un couple en perdition, où chaque track prend vie dans une série de saynètes surréalistes, et pourtant si quotidiennes : émois solitaires sur la piste de danse, promesses d’ivrogne, anniversaire surprise qui tourne au fiasco, jusqu’aux tréfonds du bois de Vincennes. Après avoir réécrit les mythologies insulaires avec QuinzeQuinze, Moutarde et Miel s’efforcent d’inscrire leur poésie extravagante dans nos ordinaires parisiens.
Chroniqué par Marin.
Yaya Bey – The Things I Can’T Take With Me (EP)
Le morceau préféré de Marin : « Fxck It Then »
Exorciser ses peines de cœur dans un EP : The Things I Can’T Take With Me répond au besoin impératif de se libérer d’une rupture pour sa chanteuse Yaya Bey. Sur le chemin de l’album, l’artiste de Brooklyn affronte ses démons dans un effort autoproduit, suave et volontaire, charmeur et acerbe, bordé du sentiment universel de la désillusion amoureuse. S’exprimer pour ne plus retenir ses peines et embrasser le futur, Yaya Bey l’accomplit haut la main par la poésie âpre de September 13th et les cuivres chauds Fxck It Then, sans doute le titre le plus réussi de cette passade musicale. La voie est désormais ouverte au successeur de Madison Tapes, son album paru en 2020 et encensé par l’incontournable Pitchfork.