EXCLU : Lior Nadjar livre un conte moderne avec « Memento Mori »
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
Après son clip hypnotique pour Bonjr, Lior Nadjar dévoile une œuvre nostalgique et singulière où s’agitent les fantômes d’un cinéma romantique : son court métrage Memento Mori à découvrir en exclusivité sur Arty Magazine.
Chez Lior Nadjar, il y a deux évidences. La première tient de la grâce étourdissante de ses réalisations que l’on suit maintenant depuis plusieurs années. Quant à la seconde, elle tient d’un pari sur l’avenir en annonçant que la réalisatrice sera la « next big thing » du cinéma français.
Son nouveau court métrage Memento Mori confirme nos attentes avec sa subtilité habituelle, en brouillant les pistes entre film de mode, clip musical et court de fiction. Rien n’y est prétentieux alors que tout est intellectualisé, du titre se référant à la petite mort du sommeil, jusqu’au symbolisme discret qui parcoure son film. Un diamant brut à chérir précieusement.
En hommage à Barbara Moore
Épaulée par le chef opérateur Cyril Bron et le styliste Thierry Fortin, Lior Nadjar nous ouvre les portes de son manoir hanté par une âme romantique, l’actrice Astrid Roos, vêtue d’une robe de dentelle blanche aux vrais airs de Belle au Bois Dormant.
Déambulant dans des couloirs sans fin où clignotent de vieilles ampoules, la somnambule se prend au jeu jusqu’à envoyer valser le précieux décorum, quitte à y laisser quelques plumes d’oreillers. C’est le récit de l’émancipation d’une princesse qui prend sa vie en main sans Disney, s’apprêtant à sortir du cercle vicieux où on l’a enfermé pour s’endormir enfin. Les oiseaux chantent le renouveau et Astrid n’est plus la seule à sourire. Nous sommes deux, chacun d’un côté de l’écran.