EXCLU : Amouë se jette dans le grand bain en solo avec « Tes Larmes »
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
Dans un piano-voix troublant, la chanteuse lilloise Amouë livre son premier single Tes Larmes où elle fait danser les souvenirs d’une rupture amoureuse.
Chanter la douleur d’un amour qui s’en est allé, nombreux sont les artistes à s’y être essayés par le passé. De ce motif récurent de la chanson française, Amouë se jette à corps perdu avec la grâce des premières fois, ses mots seulement accompagnés d’un piano vibrant. À nu, la chanteuse touche au cœur.
La chanteuse lilloise, dont on avait déjà entendu la voix sur les ritournelles électro-pop de Kazy Lambist, plonge dans le grand bain avec son premier titre solo. Aussi comédienne, Amouë s’inspire pour Tes Larmes de la pièce d’Andromaque qu’elle a pu jouer au Conservatoire National Supérieur de Lille, en reprenant les vers de Racine avec une émotion palpable : « Où suis-je, qu’ai-je fait, que dois-je faire encore ? » Passé le lyrisme racinien, sa mélancolie achève de nous emporter sur le refrain, où elle chante « Couler, couler, couler » comme le mantra inarrêtable d’une relation qui s’est achevée.
À l’occasion de la sortie de Tes Larmes, l’artiste a accepté de répondre à nos questions pour faire les présentations en bonne et due forme.
Marin : Salut Amouë. Que fais-tu en ce moment, peux-tu me décrire ce qui t’entoure ?
Amouë : Salut Marin ! En ce moment, je suis près de l’océan. Je prépare mon live avec mes musiciens pour la sortie de mon premier single Tes larmes ce vendredi. Je suis entourée de mon piano, micro, carte son, de la BD Géante de J-C Deveney et Núria Tamarit (que je recommande) et de mon carnet.
M. : Tes Larmes est ton premier single que l’on découvre en avant-première. Quels étaient tes projets avant Amouë ?
A. : J’ai commencé la musique en étant chanteuse dans le groupe Kazy Lambist. J’ai collaboré avec lui sur plusieurs titres (DEI, Tous les jours, Big Fish) et puis, fin 2019, j’ai décidé de faire mon projet solo. Avant ça, j’étais en études de droit puis je suis sortie diplômée du Conservatoire de Lille en théâtre.
M. : Ta chanson m’a ému comme peu avant elle. D’où t’est venue l’inspiration pour l’écriture ?
A. : Merci beaucoup. L’écriture de Tes larmes a été faite dans l’urgence. Je venais de sortir de 3 ans de relation avec une personne avec qui je partageais tout, le travail, l’affectif et avec la notoriété, le succès, tout s’est mélangé et puis on s’est séparés. J’ai ressenti une immense tristesse et c’est le théâtre qui m’a sauvé. Je suis rentrée au Conservatoire et j’ai étudié Andromaque. En m’inspirant des vers de Hermione, j’ai peaufiné mon écriture. J’ai ressenti de la haine, de la jalousie et un sentiment de vengeance terrible. L’écriture m’a permis d’accepter cette souffrance et de la chanter.
M. : Après ce superbe titre, qu’est-on en droit d’attendre pour la suite ?
A. : De belles choses ! Je prépare déjà mon deuxième single et un EP qui sortira cet été. Après cette ballade mélancolique, je vais prendre le contrepied en sortant une chanson chaleureuse qui donnera envie de danser et de rêver !