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À voir : BB Chevrotine n’a plus aucun filtre dans « Total Chevrotine »

À voir : BB Chevrotine n’a plus aucun filtre dans « Total Chevrotine »

Marin Woisard

Comédien, performeur et réalisateur, BB Chevrotine nous met une nouvelle mandale créative avec sa série entièrement tournée à l’Iphone, Total Chevrotine. Les trois 1ers épisodes sont à voir en exclusivité sur Arty Magazine.

Artiste total et rock’n’roll, BB Chevrotine revient par la grande porte après nous avoir habitué à passer par la fenêtre. Le créatif avait tapé dans l’œil des pyromanes émotifs avec son court métrage Allumer le feu à la Tronçonneuse en 2019, hommage punk à feu-Johnny, puis avait enchaîné avec le clip musclor de Y’a pas plus dangereux que ce mec en 2020, ego-trip jubilatoire de gangster.

Une série et un one-man-show

Le format unitaire derrière lui, BB Chevrotine s’essaie à la série avec les 15 épisodes de Total Chevrotine, dont les trois premiers sont à découvrir dès maintenant en exclusivité sur Arty Magazine. Entièrement tournée à l’Iphone, la création suit les pérégrinations du crooner gangster qui collectionne les petits coups pour s’en sortir. À la croisée de plusieurs genres – la comédie, le film noir, l’horreur et le cinéma-bis, Total Chevrotine est surtout la preuve qu’une œuvre singulière et hors-normes peut exister sans équipe ni budget.

La série s’intègre dans une œuvre bien plus grande avec le spectacle Le Paradis veut me tuer comme finalité. L’un ne pourrait aller sans l’autre comme Sailor et Lula, l’une des références du gangster à l’âme de poète. Après avoir été mis en pause pendant le confinement, son one-man show viendra secouer le café-théâtre du Kibélé le mercredi 29 septembre à 20H.

Marin : Salut BB Chevrotine ! Peux-tu me décrire ce qui t’entoure, ce que tu fais au moment où tu me réponds ?

BB Chevrotine : Je suis actuellement dans un chalet au milieu des bois sous un gros orage plein d’éclairs. C’est le chalet du groupe de pop brutale La Boum Brute. J’y suis en résidence pour répéter et récrire mon spectacle avec ma metteuse en scène et coiffeuse. À la nuit tombée, on réinterprète des plats italiens de façon spectaculaire : tomates mozzarella flambées au chalumeau, pizza cuites dans une bétonnière. Cette ambiance d’enchantement constant aide à trouver de grandes idées.

M. : On t’avait présenté en janvier 2020 sous la figure de l’homme le plus dangereux au monde. Depuis patatras, Covid et confinement. Comment cette période t’a-t-elle affecté créativement parlant ?

BB. : Je suis devenu beaucoup plus dangereux. Même si les confinements successifs m’ont empêché de jouer mon spectacle Le paradis veut me tuer, j’en ai profité pour le réécrire et le faire évoluer. Au premier confinement, j’ai rien lâché: j’ai pris mes cours de chants à distance et j’ai travaillé mes reprises de Johnny. Je suis devenu cet étranger passant sous votre fenêtre. Cet inconnu au détour d’un sentier. Ce danger que tu courras peut-être. Et, au deuxième confinement, le temps était venu de se lancer de façon éperdue dans Total Chevrotine.

M. : Tu reviens plus fort qu’un kick sauté retourné de JCVD avec ta série de 15 épisodes. Comment a-t-elle été écrite ?

BB. : Cette série est venue de l’envie de faire du cinéma comme on pourrait faire du rock : juste avec de la furie. Il y a cette volonté de cultiver quelque chose de total-sauvage et de total-brut. C’est une série total-sensible. Je l’ai écrite avec mon cœur sur une nappe à carreau tachée de sang. Elle est basé sur des faits atrocement réels. Épisodes après épisodes, la série va dériver inexorablement dans une explosion de violence, comme ma vie qui a toujours tendance à glisser joyeusement du mauvais côté de la pente.

M. : En quoi complète t-elle le spectacle ?

BB. : Même si j’ai été beaucoup aidé, cette série est un one man show. Elle fait ainsi écho au spectacle qui en est un aussi. Mais encore mieux, le spectacle regorge d’explosions, d’émeutes enragées, de courses-poursuites effrénées et de fusils à pompes. Et puis dans le spectacle je chante aussi tout mes tubes, c’est la rencontre inespérée entre Prince et Scarface.

M. : Le mot de la fin, le mot de la suite ?

BB. : Venez au spectacle, c’est que de l’amour, ça va être la grosse fête ! Et surtout prenez soin de vous, tout va aller bien. Vous verrez, tout va allez bien.

LE PARADIS VEUT ME TUER
À partir du mercredi 29 septembre à 20H
Au Kibélé, 12 Rue de l’Échiquier, 75010 Paris
Réservation en envoyant un mail à billetspourleparadis[at]gmail.com
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