4 sorties à écouter ce week-end : Lana Del Rey, Katuchat, Teaz, Sébastien Guérive
L'homme-mystère... On dit même qu'ils sont plusieurs.
Cette semaine, on retrouve la douceur et les textes poignants du huitième et tant attendu album de Lana Del Rey, l’électro pop onirique de Teaz, l’électronica intimiste de Katuchat et les sonorités mystiques de Sébastien Guérive.
Lana Del Rey – Chemtrails Over the Country Club (LP)
Le morceau préféré de Anaïs : « Wild at Heart »
Le premier morceau du huitième album de Lana Del Rey ne trompe pas. On y retrouve tout l’univers de la chanteuse américaine : son esthétique, sa douceur, ses textes poignants, ses sonorités planantes. Après un recueil de poèmes, Violent Bent Backwards Over The Grass, sorti l’année dernière, Lana Del Rey revient avec Chemtrails Over the Country Club. Si ses clips sont emprunts de l’esthétique de Summertime Sadness ou de Video Games, elle s’impose en revanche davantage avec sa voix, tantôt éraillée qui fait de longues envolées comme sur White Dress, tantôt douce comme une berceuse sur Yosemite. C’est un arrangement très minimal qui fait la force de cet album et laisse place à la voix puissante de la chanteuse de 35 ans qui sublime toujours la mélancolie comme nul autre.
Chroniqué par Anaïs.
Katuchat – Still Life
Le morceau préféré de Marin : « Home Is Not a Place »
Katuchat est originaire de Tours, mais ce sont les oreilles tournées vers la Grande-Bretagne que l’artiste compose. Descendant légitime d’Aphex Twin, Four Tet ou Boards of Canada, le producteur signe son premier album chez l’écurie parisienne Roche Musique, qu’il avait rejoint pour la sortie de son premier EP hautement personnel Anaesthesia. Trêve de géographie, Katuchat dépose une électronica qui n’appartient qu’à lui. Still Life défie la gravité terrestre de ses longues lignes de synthés, boucles syncopées et (rares) featurings vaporeux, comme pour nous signifier que peu importe où naissent ses productions, seule compte la liberté. Son premier album est au moins universel, au plus extraterrestre.
Chroniqué par Marin.
Teaz – Viatorem (EP)
Le morceau préféré d’Anoussa : « No Face »
Après plus de 10 années passées dans le milieu de la synchronisation en tant que sound designer pour la pub ou des documentaires, Teaz ajoute une corde supplémentaire à son arc en nous présentant Viatorem, son premier EP. On y découvre un univers planant, aérien, mêlant des mélodies savamment orchestrées et des envolées électro pop oniriques. Ce premier EP nous propose tantôt un moment d’évasion et de voyage, grâce au titre No Face, tantôt un instant où l’on se laisse entrainer par le rythme addictif de To All Side, remixé par Difracto.
Chroniqué par Anoussa.
Sébastien Guérive – Omega Point (LP)
Le morceau préféré de Luis : « Bellatrix »
C’est une bonne chose que Sébastien Guérive ne se soit pas cantonné au violoncelle, son premier instrument. Autrement, nous n’aurions jamais pu entendre son nouvel album électronique Omega Point. Il y crée des paysages sonores mystiques qui, comme il le dit lui-même, rappellent les bandes sonores de films de science-fiction. Guérive crée un arc de tension impressionnant et varie les ambiances en combinant des sons analogiques et numériques. Les harmonies mélancoliques peuvent se transformer en sonorités euphoriques en quelques minutes. Avec ce nouveau projet musical, le nantais fête son vingtième anniversaire en tant qu’artiste.