Nos 4 coups de cœur du week-end : Silly Boy Blue, François-Henri, Tim Ayre…
L'homme-mystère... On dit même qu'ils sont plusieurs.
Pour oublier notre week-end grisonnant et humide, on se niche dans l’écrin réconfortant de la pop de Silly Boy Blue, du tour du monde solaire de Tim Ayre, de l’arc-en-ciel pastel de François-Henri, ou encore des couleurs familières de Good Morning TV. La garantie de remettre de l’éclat dans nos journées – qui sinon seraient bien plus ternes.
Silly Boy Blue – Breakup Songs
Le morceau préféré de Anoussa : « Hi, It’s Me Again »
C’est bien connu, l’amour et les séparations ont toujours été une magnifique source d’inspiration et à l’origine des plus belles chansons. Avec ses 12 Breakup Songs, Silly Boy Blue ne déroge pas à cette tradition. À tout juste 25 ans, la chanteuse nous offre un premier album rempli de nuances et de sensibilité. Ses textes, accompagnés de productions travaillées en collaboration avec Apollo Noir et Sam Tiba, évoquent les fantômes du passé, les questionnements et le film qu’on ne cesse de se passer dans sa tête.
On se balade au cœur de ses 12 titres entre des rythmiques entraînantes (200 Lovesongs, 22, The Riddle), des versions plus acoustiques et intimistes (Creepy Girl, Lantern, Cecilia Part II), sans parler des cordes mises en avant sur Hi, It’s Me Again ou sur la version orchestrale de The Fight où l’émotion est à son comble. À travers cet album, Silly Boy Blue nous rappelle que malgré la haine et les cicatrices, surviennent toujours des lendemains plus lumineux (« Behind the hate and all the scars, there is a light. It burns and shines sometimes at night« ).
Chroniqué par Anoussa.
François-Henri – Nouvelle Ville
Le morceau préféré de Marin : « Parler à personne »
François-Henri, dandy en costume blanc et aux chansons crème, confirme avec son EP Nouvelle Ville qu’il est l’une des nouvelles valeurs sûres de la chanson française. Renouvelant les éclats délicats de Polnareff et Michel Berger, l’artiste flâne avec aisance entre l’exil saveur soleil de Gibraltar, son tube bleu enivrant Bombay Sapphire, les solitudes noires nocturnes de Nuit Blanche et le piano délice de Nos Initiales. Panel de couleurs et de saveurs, ses six morceaux fondent sous la langue comme une glace à la française, servis sur un plateau d’argent, où tout n’est pas rose mais jaillit dans un panache de sensibilité. On lui prédit un bel avenir à la table des icônes de la chanson française. Au pied de l’arc-en-ciel pastel, François-Henri nous délivre son trésor caché.
Chroniqué par Marin.
Tim Ayre – Modern Life
Le morceau préféré de Luis « Modern Life »
Ambiance de vacances, vieux carrousel et sons rétro, ce sont les premières associations possibles qui viennent à l’esprit pour Modern Life de Tim Ayre. L’australien effectue un grand tour du monde sur son disque et rappelle musicalement des grands noms de la musique comme les Beach Boys ou les Beatles, qu’il compte lui-même parmi ses influences. Mais, Tim Ayre parvient à créer son propre style sur son EP : ses changements de tonalité nuancés et ses arrangements sonores soudains sont indéniables. Avec Mexican Holiday, il réussit à créer un véritable tube de l’été, quand il ne donne pas libre cours à son amour de l’expérimentation avec Modern Life.
Chroniqué par Luis.
Good Morning TV – Small Talk
Le morceau préféré de Marin : « Emptiness Overload »
Small Talk est le disque idéal pour engager la conversation avec Good Morning TV. Le quatuor emmené par Bérénice Deloire pourrait venir des années 90 dans l’élan de Deerhoof, de Montréal en compagnie des rêveurs Men I Trust, ou de l’underground psychédélique de The Olivia Tremor Control. Il n’en est rien. C’est ici et maintenant que les français forgent leur singularité à la fois contemporaine et intemporelle, par les références qu’ils évoquent et les expérimentations sonores dont ils nous gratifient, amenant l’auditeur dans un écrin doublement sécurisant et novateur. Une nouvelle découverte de la maison parisienne Géographie Records qui aligne les perles avec une constance qui finirait presque par dérouter : Paper Tapes, Marble Arch et Born Idiot, c’était déjà eux.