Dans le monde de Nicolas Galkowski, illustrateur de légendes
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
Si les univers de Marvel et DC Comics sont nos mythologies contemporaines, l’illustrateur Nicolas Galkowski revient au berceau de nos civilisations.
À l’heure où les super-héros dominent le box office, les biscoteaux des demi-dieux prennent forme dans les créations de Nicolas Galkowski . Inspiré par les légendes antiques, l’illustrateur nous rabiboche avec nos mythologies nourricières. Des toges au lycra, il nous rappelle combien les figures ancestrales habitent notre quotidien depuis des millénaires.
Après un Bac S et un Deug informatique, il opère un virage en école d’art qui lui ouvre les portes de la direction artistique en agence. Son besoin de créer s’exprime pleinement, son crayonné trouve son public et ses clients. Prenant en charge l’identité visuelle du festival Jazz à Porquerolles et plaçant ses illustrations éditoriales dans le magazine Causette, il révèle l’étendue de sa palette d’artiste.
Nicolas affirme son identité sur des projets plus personnels, avec les bandes dessinées Botanica, L’ascension des brumes, et la fresque des Neufs Mondes. En scrollant son feed Instagram, on découvre une dernière corde à son arc : sa passion pour le tatouage. Il s’entraîne sur des oranges, avant qui sait, de tenter une collaboration avec Chris Hemsworth. La preuve en quelques coups de stylets qu’Ásgard est plus que jamais d’actualité.
Marin : Bonjour Nicolas. D’où tiens-tu cette passion pour la mythologie ?
Nicolas : Hello Marin. Je pense que je devais avoir 4-5 ans quand je suis tombé sur mes premiers hiéroglyphes, et les représentations de dieux égyptiens.
Vers 7-8 ans j’adorais regarder le dessin animé « Hercule » où on apprenait un paquet de choses sur la Grèce antique. Ça m’a ouvert l’appétit, et j’ai continué à creuser par moi-même en allant explorer d’autres mythologies.
M. Quels maîtres illustrateurs t’inspirent au quotidien ?
Il y en a vraiment énormément ! Si je devais faire un top 5 je dirais :
Robert Hunter, Mikkel Sommer, Dan Christofferson (Beeteeth), Bjorn Rune Lie, et Tom Haugomat.
M. Quelle fresque célèbre rêverais-tu d’adapter ?
Il y a le retable de l’agneau mystique de Van Eyck qui me trotte dans la tête depuis pas mal de temps !
C’est super riche en informations avec les volets intérieurs et extérieurs : il y a vraiment moyen de s’amuser.
M. Tu postes pas mal d’oranges tatouées sur Insta. Tu peux nous en parler ?
Ça fait plusieurs années que je suis passionné par le tatouage et que j’ai envie d’expérimenter la technique, voir de tatouer à mon tour.
Depuis quelques semaines ça y est : la machine est en marche et ma clientèle fruitière s’agrandit de jour en jour.
M. Quel serait ton conseil à de jeunes illustrateurs pour ne pas se brûler les ailes ?
Ne surtout pas chercher à copier les gens qu’on admire, mais prendre le temps de digérer ses différentes influences pour produire quelque chose de singulier.
M. On se quitte avec la question incontournable sur Arty Paris. Quelle est ta définition d’un artiste ?
Je dirais… Quelqu’un qui est capable d’offrir une parenthèse au réel par sa production, et d’embarquer les gens dans un monde qui lui est propre.
Nicolas Galkowski sur Behance
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