Tendres et espiègles, les illustrations d’Alice Colas émancipent le corps féminin

À quelques jours des fêtes, on connaît tous le rush du bouclage. Des excels en pagaille, un agenda surbooké, la danse des nuits blanches. Le besoin de s’évader se fait de plus en plus pressant. Entre deux briefs chez BETC, Alice Colas souffle par l’illustration. Elle met en scène des silhouettes féminines libérées de tout carcan, dont le trait noir se confond avec la nuit où elles se sont assoupies. Des corps lascifs, une piscine d’étoiles, le charme d’une île. Par l’exutoire d’Alice arrive le nôtre.

Au départ, Alice Colas ne prenait pas ses créations au sérieux. Petit à petit, l’idée de les dévoiler fait son chemin. On a failli ne pas connaître ses délicieuses saynètes, éloge de la solitude ou d’une sororité harmonieuse. L’illustratrice puise l’inspiration à chaque instant : une discussion entre amies, l’exposition de David Hockney au Centre Pompidou, la science du plan chez les frères Coen… Sans hiérarchie, son environnement éveille une imagination fertile, où corps et terre dialoguent paisiblement.