Amélie, grande prêtresse de la sieste, toujours en quête de…
Piochant parmi des influences pop, jazz et house, les quatre membres de Later ne se cantonnent pas à un seul style. Leurs EP On Time et The Daydream, sortis successivement en 2020, brillent par une production mature et réfléchie malgré leur jeune âge. Les nouveaux protégés du label Cookie Records n’ont qu’une ambition : nous faire danser.
Amélie : Salut les gars ! Première question, qui compose le groupe et qui y fait quoi ?
Noah : Alors dans l’ordre, il y a Charles-Marie qui chante, Théo qui est au clavier et qui s’occupe des arrangements, Paul à la guitare et à la basse. Et enfin, moi (Noah), je m’occupe plus de la production, du mixage et du mastering.
Charles-Marie : On n’aime pas trop dire que telle personne fait telle chose parce qu’on déborde tous sur notre « fonction ».
A. : Quelle est l’histoire de votre rencontre ?
Paul : Avec Théo, on s’est rencontré au lycée. Lui et Noah se connaissent depuis plus longtemps.
Théo : Avec Paul, on voulait monter un groupe qui sonne très électronique et moderne. Je lui ai présenté Noah qui connaissait Charles-Marie.
A. : Sur votre dernier EP The Daydream, j’ai eu un coup de cœur pour Highway 10 et Celebration. Quel est votre processus dans la composition ?
T. : Highway 10 est un morceau que Charles-Marie avait en tête depuis longtemps et il avait déjà la topline. Pour l’EP The Daydream, c’était un contexte assez particulier avec le confinement. Au début, on était à distance et c’était assez compliqué d’être productif.
P. : Pour finir les morceaux, on est parti à Valmondois (dans le Val-d’Oise) dans la maison de campagne de Noah. En une semaine, on avait fini l’EP. C’est la première fois qu’on est resté enfermé tous ensemble. C’était génial, j’en garde un super souvenir.
CM. : On a tissé des liens au fil des morceaux. Aujourd’hui on est hyper proche. Le processus s’est fait à l’envers, beaucoup de groupes sont très potes et commencent à faire de la musique. De notre côté, on a commencé à faire de la musique et on s’est tous les quatre rapproché grâce à ça.
N. : Ce qui est cool c’est que tout le monde participe, on construit les morceaux comme un puzzle. Sur All the Time, on a eu trois refrains différents et Noah a eu l’idée des « All the Time » qui sont restés.
A. : Quels sont les artistes et les groupes qui vous inspirent ?
P. : On écoute beaucoup Her, Jungle, Parcels, je pense que leurs influences se ressentent dans notre musique. Mais après, on écoute vraiment de tout.
T. : Quand on compose, on ne se dit pas que l’on va faire de la pop, de l’indie, du jazz ou de l’electro-soul. On ne veut vraiment pas se mettre de barrières. Personnellement, j’écoute Earth, Wind and Fire pour le groove et Bill Evans pour le son du piano.
CM. : On projette de faire quelque chose qui danse plus, qui bouge. Mais encore une fois on ne se bloque pas quand on compose et c’est important de mettre à profit sa culture musicale.
A. : J’ai vu que vous travaillez avec Alexis Camous de Cookie Records. Quelle place occupe-t-il dans le projet ?
CM. : Dès le début on a eu un feeling avec Alexis, on lui avait envoyé le morceau Don’t U Know par mail et il avait bien accroché.
P. : Franchement on lui doit pas mal, il nous fait plein de retours, il nous a permis d’être sur des playlists et de passer à France Inter… Aujourd’hui, on peut dire que c’est notre manager.
A. : Quels sont vos projets pour les prochains mois ?
Tous ensemble : Les lives !
T. : On prépare nos concerts, ça nous tient vraiment à cœur. On devait jouer en début d’année, mais tout a été annulé avec la Covid. Là, on est en train de réarranger certains morceaux car on a vraiment envie de faire danser les gens.
N. : On a aussi pour objectif de sortir un clip. On essaie de faire de nouvelles choses et c’est typiquement quelque chose dont on aurait envie.
A. : Enfin, il s’agit de notre question signature chez Arty Magazine. Quelle est votre définition d’un.e artiste ?
CM : Un artiste est une personne honnête qui exprime ce qu’elle ressent en toute sincérité.
N. : Être un artiste ce n’est pas forcément vivre de son travail, l’important est de proposer quelque chose de créatif peu importe son expérience.
T. : Je pense que l’art est quelque chose qui permet de t’élever intellectuellement, et un artiste réussit à élever les autres à travers son œuvre.