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Goledzinowski, quand le hasard fait bien les choses

Goledzinowski, quand le hasard fait bien les choses

Anoussa Chea
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Malgré son talent difficilement discutable, Goledzinowski ne s’identifie pas comme un photographe. Le début de son parcours photographique, atypique, est le fruit du hasard, de rencontres et de coups de cœur.

Pourtant, nul besoin de s’appesantir trop longtemps sur ses photographies pour comprendre que Goledzinowski est talentueux et passionné. Il sublime de simples scènes de la vie quotidienne en des moments où la magie et l’émotion te saisissent et te transportent. Ses photos sont les témoins de la spontanéité d’un instant suspendu et unique. En couleur ou en noir et blanc, en argentique ou en numérique, le regard bienveillant du photographe est attaché à transmettre la sincérité, essentielle à ses yeux, du moment et de l’histoire qu’il veut raconter. Les contrastes, la profondeur des noirs, la lumière et le jeu des couleurs finissent de mettre en valeur son travail.

Si ses photos de Julien Doré – en tournée, avec ses chiens dans les Cévennes ou dans les Alpes – ont fait connaitre son travail au grand public, celles prises en Mauritanie, au Sénégal ou au Mali ne sont pas en reste et révèlent sa volonté de magnifier des anonymes, héros ordinaires du quotidien, pour les rendre plus lumineux. Entretien passionnant et inspirant avec un artiste protéiforme, sans concession, amoureux de l’Afrique, d’une simplicité déroutante, qui croit aux signes du destin et à l’importance de la « légende personnelle ».

Les photos de Goledzinowski sont les témoins de la spontanéité d’un instant suspendu et unique.
Anoussa : Ancien boxeur, musicien, manager, responsable du Pôle création artistique à FGO-Barabara et photographe. Tu es multi-casquettes !

Goledzinowski : J’ai toujours été dans des milieux différents. J’ai commencé à faire de la musique par le scratch quand j’avais 15 ans. Mon père est un collectionneur de vinyles et écoute du rock anglais. Par opposition, j’ai écouté du rap. J’écoutais Gang Starr quand j’étais au collège. Tous les refrains étaient scratchés par DJ Premier. J’ai complètement halluciné sur ces sons et ça m’a donné envie de faire de la musique. En parallèle, je faisais de la boxe. Quand j’ai commencé à faire de la compétition, j’ai eu le choix de partir en tournée avec mon groupe de l’époque ou de rentrer dans la boxe. J’ai choisi la musique. Quand t’as 18 ans et qu’on te propose de partir dans un bus avec tes potes pour faire de la musique, t’as pas trop envie de prendre des coups dans la gueule.

 

Que ce soit dans la photo, la musique ou le management, j’ai toujours essayé d’être indépendant financièrement pour pouvoir faire les choix artistiques que je veux et garder une forme de liberté. Aujourd’hui, j’ai plusieurs activités qui me permettent de nourrir l’une par rapport à l’autre. Ça marche par vases communicants et c’est ce qui m’épanouit.

A. : On va plus particulièrement s’intéresser à ton travail photographique. Comment es-tu tombé dedans ? Comment se sont faits tes débuts dans la photo ?

G. : La photo est un hasard. J’ai toujours aimé faire de la photo comme beaucoup de français (j’ai lu qu’on serait 5 millions !). En parallèle de mes missions au FGO-Barbara (ndlr : en tant que responsable du Pôle création artistique), je vais souvent en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest. Dans le cadre d’une mission liée à la musique en Mauritanie, un ami d’un ami avait besoin d’un photographe pour un magazine qui faisait une enquête sur ce pays. Les photos que j’avais prises, avec le premier appareil que j’avais acheté, ont plu et ont été publiées dans ce magazine.

A. : Comment cela s’est-il fait pour Julien Doré ?

G. : En 2015, le management de Julien Doré est tombé sur ces photos de la Mauritanie. Pour son album &, il voulait s’éloigner des photos de studio et cherchait un photographe de reportage, en noir et blanc. J’ai rencontré Julien qui m’a parlé de cet album qui est très intime, honnête et sincère. Pendant qu’on discutait, j’avais une pression qui montait. Je lui ai dit : « Je veux bien mais je ne suis pas photographe et je ne veux pas foirer, parce que cet album a l’air important à tes yeux« . On s’est mis d’accord.

 

Pour avoir une démarche sincère, je lui ai demandé de le suivre partout, tout en respectant son intimité et sans tomber dans le voyeurisme. J’avais besoin de me nourrir de ce qu’il était, de le comprendre pour faire des photos d’une manière différente. Et, je lui ai aussi expliqué que je ne ferai pas de retouches de peau, pas de Photoshop. Tout a commencé comme ça. Je suis passé de mes photos de la Mauritanie au livret de 60 photos de son disque &, à la pochette, aux photos de presse, aux affiches. Ça a forcément accéléré les choses.

« J’ai demandé à Julien de le suivre partout, tout en respectant son intimité et sans tomber dans le voyeurisme. »
A. : Le grand public a donc découvert ton travail grâce à tes photos de Julien Doré. Qu’est-ce que ça t’a apporté et appris de collaborer avec lui ?

G. : C’est grâce à lui que j’ai affiné tout ce que je sais faire aujourd’hui. Il est très exigeant avec lui-même. Cela te donne envie de donner le meilleur. Ça m’a aussi apporté une famille artistique, une team de rêve avec laquelle j’ai travaillé : Brice, Hervé, Vanessa, Anne-Claire et des dinosaures (rire). Pour aimée, le dernier album, on a passé plus de 3 mois tous ensemble à créer, imaginer des jolies choses, souvent vers 22h après une part de fougasse de Aigues-Mortes.

A. : Dans une interview récente, il a déclaré qu’au début de votre collaboration, il avait aimé la manière dont tu avais réussi à photographier les marques du temps sur son visage. Comment perçois-tu le corps et les marques qu’il peut abriter et qu’on a tendance à ne pas assumer ?

G. : Je n’ai aucun problème avec le vieillissement même si ça fait flipper tout le monde. Les traces, les cicatrices, les marques du temps, de la vie sur le corps font partie de nous et racontent quelque chose de beau. Même dans la cellulite, il y a quelque chose de beau. Ce sont des sujets qui m’intéressent. D’ailleurs, je lance un appel. Si des femmes ou des hommes veulent me montrer leurs cicatrices ou autres pour que je les prenne en photos, et pourquoi pas faire une expo ou publier des photos où elles/ils se sentiraient belles et beaux. Si chacun faisait attention à ce qui le différencie et le caractérise, on serait plus heureux. Et surtout, si on aimait ce qui nous différencie et si on s’appuyait sur ces caractéristiques, on développerait tous des choses particulières.

« Si chacun faisait attention à ce qui le différencie et le caractérise, on serait plus heureux. Et surtout, si on aimait ce qui nous différencie et si on s’appuyait sur ces caractéristiques, on développerait tous des choses particulières. »
A. : Que tu shootes des artistes ou des anonymes, il y a toujours une atmosphère particulièrement saisissante. C’est comme si tu arrivais à nous faire ressentir le moment. Comment travailles-tu ?

G. : Je shoote en argentique et en numérique. Les 2 ont des qualités et des inconvénients. J’ai vraiment appris avec l’argentique et je serai toujours un amoureux de l’argentique. Je shoote autant en 35mm qu’en 120mm. En numérique, je shoote avec des focales fixes. Je n’utilise jamais de zoom pour des photos de reportage.

 

J’ai toujours aimé le contact humain. J’adore la photo de reportage. Toutes mes émotions viennent de là. Les photos de studio ne me touchent absolument pas. Dans le reportage, j’aime le sujet mais la photo peut être mal cadrée et floue. Dans les photos de studio, je n’aime pas le sujet qui est plat, figé et mis en scène mais j’aime la lumière, le choix du cadrage qui est parfait. J’essaie aussi d’être proche de mon sujet en utilisant des focales courtes. Je n’utilise jamais le mode rafale. Je n’aime pas trop éditer, passer du temps à regarder ce que j’ai sur ma carte mémoire. J’essaie vraiment de rester dans la même intégrité que l’argentique en shootant au bon moment même si j’adore étalonner. L’étalonnage me permet de renforcer ce que je veux créer avec la photo.

A. : Que cherches-tu à exprimer à travers tes photos ?

G. : Que je shoote Julien Doré, Pamela Anderson ou des gens avec lesquels je bosse au quotidien, j’essaie de montrer quelque chose de lumineux et de positif. On a suffisamment d’images trash au quotidien. Ce qui m’intéresse, c’est de montrer un peu de poésie. J’essaie de montrer des choses positives, comme l’histoire d’une jeune femme sénégalaise qui s’est battue contre l’excision et qui est une héroïne ! Sentir que tu es utile et que tu fais quelque chose qui a du sens te permet de rencontrer un peuple, une culture et une énergie incroyables.

« Ce qui m’intéresse, c’est de montrer un peu de poésie. »
A. : Quand tu shootes, qu’est-ce qui te plait le plus ?

G. : Un photographe, c’est un témoin. J’aime ce côté témoin. C’est la place que j’aime le plus. J’adore être à côté des gens qui font et j’essaie de traduire ce qu’ils font par mon regard. Être le témoin de gens qui sont en train de se réaliser est quelque chose qui m’émeut toujours et que j’adorerai faire toute ma vie.

A. : Quelle est la photo qui réussira à te toucher ?

G. : C’est une très bonne question. J’aime les démarches sincères et honnêtes. Il y a le photographe qui se regarde photographier ou qui cherche à faire la photo parfaite, qui sera très technique et très bluffante, mais qui me touchera moins qu’une photo avec un côté plus bancal. Je préfère suivre un sujet dans quelque chose de sincère où un maximum de risque est pris. Un photographe qui me touchera sera celui qui sera proche de son sujet. Si ton sujet est beau, dans une bonne lumière, que tu t’es rapproché de lui et que t’as essayé de montrer quelque chose par rapport à ta sensibilité, il y a de grandes chances pour que ça me plaise.

A. : Tu as évoqué à plusieurs reprises la photo de reportage. Il me semble que tu es un grand admirateur de Jean-Pierre Laffont ?

G. : J’ai découvert Jean-Pierre il y a 5/6 ans. J’ai vu une de ses expos et j’ai été impressionné parce qu’il y avait tout ce que j’aime : les cadrages, les focales utilisées, la lumière. J’ai fait mon fan pour la première fois en lui écrivant mais sans avoir de retour. Un jour, il a liké ma page Insta. On échange énormément, j’adore ce monsieur. Il est très connu dans le milieu de la street photo mais par rapport à son talent, il est en deçà de ce qu’il devrait être connu et c’est injuste.

A; : Et parmi les photographes contemporains, qui sont ceux qui te touchent ?

J’aime beaucoup odieuxboby qui est très fort. Je pense qu’on a la même vision de la photo. Je me retrouve beaucoup dans ce qu’il fait. On fait souvent le lien avec ses photos quand on voit les miennes. Je ne sais pas si l’inverse est vrai (rire) ! Même si ce sont des commandes, des reportages, dont les sujets sont plus ou moins glamours ou intéressants, il arrive toujours à trouver un truc poétique dans ce qu’il fait. Il y a plein de jeunes photographes qui arrivent à faire des choses nouvelles. C’est intéressant de voir cette nouvelle génération de photographes qui n’est pas écrasée par les grands photographes qu’il y a eu jusqu’à présent et qui arrive toujours à réinventer cet art qui est essentiel pour moi.

« Je préfère suivre un sujet dans quelque chose de sincère où un maximum de risque est pris. »
A. : Comment te perçois-tu en tant que photographe ?

G. : J’ai toujours du mal à me dire que je suis photographe parce que je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire. Je ne sais pas si un jour j’arriverai à le dire. Je respecte tellement la photo que je ne fais pas ça pour la reconnaissance. C’est une espèce de hobby « plus plus » parce que j’ai la chance de travailler avec des artistes qui sont cools et d’être sur des sujets de reportage. Pour la musique, je voulais avoir une forme de reconnaissance parce que c’était un vrai choix de sortir des albums (ndlr : Phonogénique et A City Gone Mad w/ Fever sous Sayem) et de faire la BO d’un film (ndlr : Qui Vive de Marianne Tardieu, sorti en 2014, avec Adèle Exarchopoulos et Reda Kateb). Quand j’étais gamin, je rêvais de faire un disque et une BO. J’ai réalisé ces 2 rêves et c’était très chouette.

A. : Y a-t-il un lien entre le photographe et le musicien que tu es ?

G. : Je photographie comme je faisais de la musique. Il y a ce même rapport à l’imaginaire, au matos. Je viens de la musique électronique, j’adorais les synthés vintage. Pour la photo, je suis allé vers les vieux appareils photos vintage. J’ai besoin d’avoir des appareils qui sont beaux et inspirants, comme j’avais besoin d’avoir de beaux synthétiseurs pour la musique. Je suis exactement la même personne mais la technique est différente, le medium a changé.

A. : La relation entre l’artiste et son matos ou son instrument est importante. Quel rapport entretiens-tu avec ton appareil ?

G. : Au moment où je shoote, où l’appareil est devant mon œil, je n’ai plus peur. J’aime cette adrénaline. En Mauritanie, je me suis retrouvé dans des situations qui craignaient ou qui pouvaient être dangereuses mais je ne les voyais pas. C’est comme une protection. C’est comme si le temps s’arrêtait et tu shootes, tu shootes, tu fais ton truc.

A. : Et avec les sujets que tu shootes ?

G. : J’ai besoin d’aimer les gens que je photographie pour pouvoir raconter leurs histoires, que ça soit des gens connus ou non. J’ai besoin d’avoir envie de les prendre en photos.

 

J’ai fait un sujet au Sénégal sur Marieme Traoré, une femme qui s’est battue contre l’excision. Elle a sauvé 3 villages, ce qui correspond à 8 000 personnes. Elle s’est fait lapider et on a essayé de la tuer à plusieurs reprises. Quand tu es à côté de ce genre de personnage fort, tu te sens tellement petit par rapport à ce qu’ils font et ce qu’ils sont. Quand tu vas dans ces villages et que tu sais que les jeunes filles qui y vivent sont sauvées, que sa fille ainée, Djeynaba, est devenue capitaine de l’équipe de basket du Sénégal ; prendre ces moments en photo est plus facile. Mais, ça te rend plus exigeant, tu fais attention à ce que tu fais pour mettre en valeur, d’une manière photographique, ses propos ou ses actions qui sont incroyables.

 

C’est pour ça que je préfère le reportage et que je refuse certaines propositions, soit parce que les artistes ne me touchent pas ou que les sujets ne m’intéressent pas.

 

« J’ai fait un sujet au Sénégal sur Marieme Traoré qui s’est battue contre l’excision. Quand tu es à côté de ce genre de personnage fort, tu te sens tellement petit par rapport à ce qu’ils font et ce qu’ils sont. »
A. : Qu’est-ce qui est le plus important dans la photo ?

G. : À chaque shooting, je flippe. Il y a l’aspect technique à réussir. Mais, le plus important, c’est de raconter quelque chose, immortaliser le bon moment, le bon regard, surtout avec quelqu’un comme Julien Doré qui est très expressif. Le but est que les photos racontent quelque chose.

A. : Quel est ton pire et ton meilleur souvenir ?

G. : Il y a un moment où j’ai vraiment eu peur au Mali. Je suivais un rappeur qui a tabassé à mort un autre rappeur qui avait insulté sa mère. Il est allé en prison. Quand il en est sorti, un vendredi par mois, il apportait un repas à ses anciens co-détenus. On était dans la prison au fin fond du Mali et je faisais des photos un peu volées avec mon appareil, qui était en mode silencieux, alors que je n’en avais pas le droit. C’était très photogénique, il y avait des scènes de vie incroyables. Avant de sortir de la prison, je me suis fait griller par un mec à qui j’ai du montrer les photos. Comme elles étaient surexposées, il n’a rien vu. Il m’a laissé partir mais j’aurais pu finir très mal.

 

Je n’ai pas de meilleur souvenir. J’ai trop de moments en tête. Grâce à la photographie, j’ai tellement voyagé et fait de choses incroyables, que ce soit avec Julien Doré sur sa tournée ou avec Yannick Noah que j’ai accompagné au Cameroun. Parfois, il y a des photos qui ne sont pas les meilleures, en terme de photographie, mais tu as vécu et partagé un moment fou avec les gens avec lesquels tu étais.

A. : Quelle est la photo dont tu es le plus fier ?

G. : Il y en a plein mais il y a une photo que j’ai prise au Sénégal que j’aime beaucoup. C’est une photo de 2 enfants qui sont dans l’eau avec des éclaboussures. Quand j’ai pris cette photo, j’étais au milieu de 50 gamins qui nageaient et jouaient. J’aime documenter le jeu qui est, pour moi, essentiel à la vie. Je me rappelle que ce moment était d’une poésie incroyable.

« Il y a une photo que j’ai prise au Sénégal que j’aime beaucoup. C’est une photo de 2 enfants qui sont dans l’eau avec des éclaboussures. J’aime documenter le jeu qui est, pour moi, essentiel à la vie. Je me rappelle que ce moment était d’une poésie incroyable. »
A. : Y a-t-il une personne ou un lieu que tu rêverais de shooter ?

G. : Le requin baleine ! Je vais de plus en plus vers les animaux et j’adore la photographie sous-marine.

 

Il y a un sujet que j’adorerais faire mais c’est hyper dangereux : un ancien militaire US forme des congolais / nigérians à se battre contre des braconniers pour sauver des gorilles. Tout le monde est armé et se tire dessus à coup de fusils et de kalachnikovs. Ce militaire leur apprend à se défendre. Ça me passionnerait de les suivre, de les shooter, d’être au contact de ces gens qui se battent pour sauver des animaux.

 

Un de mes rêves serait aussi de faire un beau livre photos sur du beau papier, qui sortirait en édition limitée. Je prends du temps parce que j’ai envie de trouver un sujet qui m’intéresse. C’est très difficile parce que beaucoup de choses ont déjà été faites. J’aimerais trouver quelque chose en lien avec une forme de philosophie, trouver des gens dont le message qui accompagnerait la photo serait un message d’espoir. Ça serait un projet davantage pour moi et non pas pour avoir de la reconnaissance.

A. : En t’écoutant, j’ai l’impression que tu as vécu 1 000 vies ! Ça laisse rêveur…

G. : Dans la vie, le plus important c’est de faire, d’être dans l’action. Il y a tellement d’exemples de gens autodidactes, comme moi, qui ont réussi. Si tu rêves de faire quelque chose – de chanter, de faire de la peinture – fais le avec tout ce que tu es et ça va t’emmener sur un chemin qui va te rendre heureux. Les rêves sont très importants. On est dans une époque qui nous fait peur et qui nous empêche de rêver. Par sécurité, on a tendance à rester dans son truc classique.

 

Je conseille toujours de lire L’Alchimiste de Paulo Coehlo, qui est un livre de gamin un peu cul-cul mais qui pourtant, pour moi, dit tout ce qu’il y a à dire sur la vie. Il parle de « légende personnelle » et c’est le plus important. Quand tu fais quelque chose de manière honnête et sincère, le destin t’aide. C’est un peu gnian-gnian mais j’aime bien me dire que tout ce qui m’arrive est lié au destin et à une une puissance céleste qui m’aide. Ça me rassure.

« Si tu rêves de faire quelque chose – de chanter, de faire de la peinture – fais le avec tout ce que tu es et ça va t’emmener sur un chemin qui va te rendre heureux. Les rêves sont très importants. »
A. : On arrive à la question signature Arty Magazine. Quelle est ta définition d’un artiste ?

G. : Un artiste, c’est quelqu’un qui a su trouver et développer sa technique qui lui est propre par rapport à sa sensibilité ou à ce qui le caractérise. C’est un mélange de technique, de travail et de sensibilité. Ce n’est que ça. C’est ce que j’appelle aussi le talent. Tout le monde peut être artiste mais tout le monde n’a pas envie de creuser parce que ça fait mal de chercher, de travailler à partir de sa sensibilité et de se questionner.

Retrouvez Goledzinowski sur Instagram et sur son site.

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