EXCLU : Klem H nous fait chavirer au piano avec « Ba Ba Ba »
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
Autrice, compositrice et interprète, la nantaise Klem H déploie une réorchestration intimiste au piano de son titre Ba Ba Ba, annonciateur d’un premier EP à paraître le 16 avril.
Quelques notes au piano cabriolent, la voix de Klem H s’élève en douceur ; en une poignée de secondes nous voici amoureux. Faute à Klem H, nantaise à la voix nonchalante, qui a prêté son talent à Inüit, Grand Yellow ou encore Isla par le passé. Coupable de nos cœurs pour Ba Ba Ba, bluette entêtante, qui nous donne envie de croire à la grandeur des sentiments sur un piano et dans la vie.
Le sentiment de Cupidon, éternelle source d’inspiration. Une obsession répétée à l’envie dans le gimmick du refrain « maybe we see how, maybe we see how, we are falling down » comme elle s’inscrit dans la triple répétition de Ba Ba Ba, traduction de l’inéluctable montée passionnelle. Ne dit-on pas rendre gaga ? À moins que ce soit baba, comme notre saccade cardiaque face à la prestation de l’artiste, réalisée en plan-séquence par Anthony Deneuve. Réorchestration au piano du titre original, encore inédit, Ba Ba Ba annonce la sortie du premier EP de Klem H le 16 avril.
Marin : Salut Klem ! Peux-tu me décrire ce qui t’entoure, ce que tu fais au moment où tu me réponds ?
Klem H : Je suis à la campagne, dans mon bureau, entourée de tout mon matériel, de mes synthétiseurs… J’écoute un titre de Jungle en même temps que je te réponds. De ma fenêtre, j’aperçois un beau ciel bleu !
M. : Parlons peu, parlons piano. Quelle est ton expérience de cet instrument ?
K.H. : J’ai commencé le piano à l’âge de 8 ans. Cet instrument m’accompagne depuis tout ce temps. Le fait d’être pianiste influence beaucoup mon univers musical. L’apprentissage de cet instrument m’a amenée tout naturellement à m’intéresser au synthétiseur ! J’ai composé tous les titres de mon EP avec un seul et même clavier : le Mopho x4 de Dave Smith. Aujourd’hui, avec un seul instrument et l’utilisation des logiciels, tout est possible. Tu peux être pianiste et jouer des parties de batterie, ce qui offre de nombreuses perspectives dans la création.
M. : Pourquoi avoir choisi plus particulièrement Ba Ba Ba pour une version acoustique ?
K.H. : J’avais envie de faire une version acoustique d’un morceau, Ba Ba Ba est pour moi celui qui s’y prêtait le mieux. Je trouve que c’est une richesse de proposer plusieurs orchestrations d’une même chanson. Peut-être qu’un jour, j’envisagerais une version avec un quatuor à cordes, qui sait ? À partir du moment où il y a une histoire et une mélodie, le morceau peut être joué de manières complètement différentes, c’est très intéressant.
M. : Que voulais-tu exprimer avec les gimmicks vocaux du refrain ?
K.H. : Cette chanson évoque l’état amoureux, et le gimmick du refrain dit « maybe we see how, maybe we see how, we are falling down ». Il y a deux protagonistes dans cette histoire qui voient leur chute (we are falling down), ils tombent amoureux. Le côté répétitif, c’est parce que j’aime bien les refrains entêtants ! C’est très empreint à l’univers pop. D’ailleurs, en général, j’essaie de trouver un gimmick, une mélodie qui reste en tête, que l’on chantonne.
M. : Et la triple répétition du titre « Ba Ba Ba » ?
K.H. : Le titre s’appelle Ba Ba Ba en référence à un sample vocal qui est sur le morceau de l’EP. J’ai récupéré cet extrait audio, et j’ai construit le morceau autour. C’est quelque chose que j’aime bien faire, ça donne des idées dans la composition.
M. : Il annonce ton EP à paraître la semaine prochaine. Peux-tu m’en parler ?
K.H. : Oui carrément ! L’EP sort le 16 avril. Je suis très contente d’avoir réalisé ce premier opus. C’était un défi, c’est la première fois que je compose, interprète, et que j’écris tous les textes. Il a été produit dans ma chambre d’enfant durant le premier confinement. Grâce à cet EP, je me suis trouvé une nouvelle façon de travailler, de créer. J’ai aussi commencé un travail sur l’univers graphique du projet, avec Nomi Kraze qui a réalisé la pochette.
M. : Qu’est-ce qu’on y trouvera ?
K.H. : Il y a 5 morceaux à écouter, l’univers est pop, et les textes sont en anglais. J’ai été influencée par beaucoup d’artistes anglo-saxons. J’adore Gorillaz, Metronomy, Elton John, Phoenix… Je vous laisse découvrir tout ça le 16 avril.