Laake zèbre la nuit avec « Electricity »

Mi homme-machine, mi homme-piano, Laake produit des étincelles avec sa nouvelle fresque d’électro-symphonique, Electricity.

Pianiste autodidacte et producteur électro, Laake avait délivré en 2020 les mélodies furieuses de son premier album O, dans un puissant alliage entre symphonies orchestrales et rythmique électronique. Flirtant entre l’ombre et la lumière, le Pierre Soulages de la scène contemporaine est de retour avec Electricity, premier single de son second album à venir en octobre, Volt.

Le disque est né d’une histoire qui aurait pu devenir tragique. Imaginé comme un ensemble de compositions au piano, le musicien décide de changer de direction suite à une électrocution durant l’enregistrement du premier titre, qui l’emmène aux urgences pour faire des examens approfondis suite à de multiples brûlures. Quand on sait que Laake signifie « médicament » en finnois, son futur album Volt atteint une dimension quasi mystique.

Pour son single, l’artiste réitère avec brio sa science du clair-obscur, entre envolées orchestrales et basses ravageuses. Cette envolée menée tambour battant entrechoque le piano, les percussions, les voix polyphoniques et l’orgue. Electricity marque le coup d’envoi d’un album aux multiples facettes, enregistré avec 10 musiciens.

Vol au-dessus d’un nid de coucou

Réalisé par Ludovic Verwaerde, le clip d’Electricity rappelle l’odyssée haletante de Run. Le visuel de Laake mettait déjà en scène une fuite en avant, un motif récurrent chez l’artiste.

Visage de cette nouvelle échappée, l’acteur Arthur Bernard Bazin incarne un « Eleven » à la française, qui échappe à la surveillance d’une meute d’infirmiers robotiques. Dandy sauvage, tout en muscles et cheveux mi-longs, le beau Brummel rejoint la forêt avec la horde sur les talons. À travers la métaphore de la structure de l’hôpital et celle du patient, le clip illustre l’absurdité de vouloir à tout prix enfermer une force indomptable.