Obsimo célèbre le monde d’avant avec « Club Memories »
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
Le temps où l’on pouvait danser sans masques, se serrer dans les bras et boire au même verre semble bien loin. Avec son hit lancinant Club Memories, le duo bordelais Obsimo dédie un hommage au clubbing du monde d’avant.
Dans ce reportage journalistique, aucun nom ne sera indiqué afin de préserver l’anonymat des personnes. Nous les appellerons Andreï au son et Antonin à l’image, mais c’est sous le pseudonyme d’Obsimo qu’ils sévissent au cœur de la nuit bordelaise. Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur cette ville qui fut autrefois surnommée « La belle endormie. »
Si les soirées furent un temps aussi nombreuses que les cheveux sur le crâne de Juppé, les deux activistes du mouvement électronique dit « French Touch » ont donné du grain à moudre aux couche-tôt de la côte Ouest. Fait rare, les deux brigands du dancefloor ont trouvé un moyen détourné de perpétuer le clubbing, et cela, sans sortir de chez eux. Cette filouterie réalisée en 3D par le youtubeur Atom porte un nom : Club Memories.
La petite mort du clubbing
« Démentiel ». « Percutant ». « Archi-top ». Tels sont les qualificatifs qui viennent à l’esprit lors du premier visionnage de cette Madeleine de Proust virtuelle. En guise d’analyse, nous pourrions nous arrêter sur la dimension métaphorique des mannequins immobiles, au centre de la piste de danse, tandis que la nuit n’est plus qu’un lointain souvenir.
Les actes de résistance face à la disparation imminente du clubbing se multiplient à travers le monde, et les acolytes masqués d’Obsimo rembarrent les mesures gouvernementales dans une immense accolade chaleureuse, prouvant que le seul interdit que l’extinction de la nuit accompagne est celui de s’aimer. Si vous êtes punks jusqu’au bout des ongles, on vous conseille leur sept-titres Addiction sorti courant 2019, en attendant que les mannequins de Club Memories ne reprennent chair et vie.