Quel est le palmarès de la 10ème édition du Festival de Bordeaux ?
Il mène sa vie une manette à la main, absorbant…
Le Festival International du Film Indépendant de Bordeaux, FIFIB de son petit nom, s’est terminé lundi 18 octobre avec une remise de prix émouvante, une rencontre avec Jacques Audiard et une soirée en fanfare au Cour Mably. Retour sur cette belle dixième édition.
Le FIFIB, 10ème du nom, s’est achevé dans la ferveur cinéphile d’un public girondin ému et révolté, avec les sacres de films engagés et souvent qualifiés de « nécessaires » par les différents jurés. Une édition anniversaire magnifique et touchante qui aura vu défiler Charlotte Gainsbourg, Sandrine Kiberlain, Jacques Audiard, Barbet Schroeder, et tant d’autres, ponctuée par les soirées endiablées du village Mably.
On te dévoile sans plus attendre le palmarès de cette belle édition… Avant de se donner rendez-vous l’année prochaine.
Grand Prix de la compétition internationale
Catégorie Long Métrage
Le jury – composé d’Anna Mouglalis, Charline Bourgeois-Tacquet, Diane Rouxel, Ludovic et Zoran Boukherma et Marie Papillon – a donné sa voix enthousiaste et unanime au documentaire touchant, poignant et engagé d’Aude Pépin, A la vie.
On y suit le parcours de Chantal Birman, sage-femme libérale et féministe, qui a consacré sa vie à défendre le droit des femmes. À presque 70 ans, elle continue de se rendre auprès de celles qui viennent d’accoucher pour leur prodiguer soins et conseils. Entre instants douloureux et joies intenses, ses visites offrent une photographie rare de ce moment délicat qu’est le retour à la maison.
Prix de la meilleure musique originale
Catégorie Long Métrage
La récompense a été remise au très beau film d’Hami Ramezan, Any Day Now, pour le travail des compositeurs finlandais Tuomas Nikkinen et Linda Arnkil.
Leur partition accompagne la trajectoire de Ramin Mehdipour, 13 ans, et sa famille iranienne qui se voient refuser leur demande d’asile au cœur de la Finlande. Après un dernier recours et malgré la menace d’expulsion, le jeune garçon goûte aux joies des vacances et de la rentrée scolaire, où chaque moment d’insouciance s’avère précieux.
Grand Prix de la compétition française
Catégorie Court Métrage
Le jury de la section court-métrage – composé de la réalisatrice Frankie Wallach, des comédiennes Agnès Hurstel, Dustin Muchuvitz et Raya Martigny, a quant à lui offert sa décision au film Palermo Sole Nero, réalisé par Joséphine Jouannais.
Prix de la meilleure musique originale
Catégorie Court Métrage
C’est The Life Underground, mis en scène par Loïc Hobi et orchestré par Diego, Nora et Lionel Baldenweg, qui remporte les dotations des partenaires du festival.
On tendra l’oreille sur les aventures de Noah, un jeune en quête d’identité, qui est convié par son meilleur ami, Ethan, à participer à des expéditions qu’il organise dans les entrailles du métro. Dans ce monde d’entre-deux, où ils s’affrontent afin de trouver leur place, Ethan va lancer aux ados un défi mortel : sauter par-dessus les rails avant l’arrivée du train. Risquer sa vie semble pour Noah l’unique moyen d’être accepté, et surtout d’exister aux yeux d’Ethan.
Grand Prix de la Compétition Contrebande
Le film As I Want, réalisé par Samaher Alqadi, remporte ce Grand Prix dans l’émotion et la reconnaissance d’un travail qui aura duré plus de 7 ans.
Celui-ci prend en effet place le 25 janvier 2013, jour du deuxième anniversaire de la révolution au Caire, où une série de graves agressions sexuelles a lieu sur la place Tahrir. En réponse, une foule immense de femmes en colère s’emparent des rues. Samaher Alqadi se joint à elles, prenant sa caméra avec elle en guise de protection, mais aussi pour documenter une révolution féminine en plein essor.
Une mention spéciale a également été décernée au court métrage dont on te parlait, Elles allaient danser, réalisé par Laïs Decaster, sur les errances nocturnes de deux jeunes filles en plein Paris, un film « hors des sentiers battus » d’après la jurée Frankie Wallach.