Rencontre avec Arche pour leur performance solaire aux Capsules
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
Les Capsules est un concept de live sessions né de la rencontre entre Charles Eynaud de Faÿ (Lofish Records) et Simon Chantrait (Ambrosia Films). On a suivi l’évolution de la saison 3 en rencontrant chacun des artistes programmés.
Poétique et solaire, le quatuor lyonnais Arche a installé ses amplis et guitares dans le salon des Capsules, pour une performance qui nous a donné une envie de fontaine de mojitos.
Après avoir sorti leur premier EP Le A en novembre dernier, les fiers acolytes Arthur, Josselin, Nicolas et Félix continuent de nous délivrer des bouffées d’oxygène sur scène, que ce soit en première partie de Santoré le 20 février dernier au Nouveau Casino, ou aujourd’hui face à notre écran en live session pour Les Capsules. Confinement oblige, c’est depuis notre appartement que l’on adhère à leur show électrique et intimiste qui recrée le microclimat lyonnais à domicile.
Marin : Salut tous les quatre ! Quoi de neuf sous le soleil depuis la sortie de votre EP Le A ?
Arche : On a pas mal voyagé avec notre EP. On a eu accès à pas mal de scènes dont Le Grand Mix de Radio Nova Lyon, où notre live était retransmis en direct dans toute la France. Autre point non négligeable, on a beaucoup plus de groupies qu’avant, ceci créant de vives tensions au sein du projet… On n’arrive plus trop à gérer la pression et la célébrité (rires).
M. : Votre signature pop a tendance à se rock-éiser en live. Quelle est votre approche ?
A. : C’est vrai qu’on a une esthétique trèèèès pop en studio mais sur scène on revendique un côté très krautrock… Ce qui parfois peut créer la confusion chez notre public. L’idée c’est que les gens bougent, ne s’emmerdent pas et soient surpris par nos prestations. On n’a pas envie de réciter bêtement notre EP sinon on ne s’amuse pas.
M. : Quelles seraient vos références ?
A. : On aime bien les groupes punk sur les bords, comme Shame que l’on avait vu au Point Éphémère, ou encore Twin Peaks. Ils dégagent une très belle énergie sans prises de tête. Ils ne sont pas dans une quête du son parfait sur scène mais ils sont naturels et ne trichent pas, ce qui malheureusement devient de plus en plus rare dans la musique de nos jours.
M. : Et pour les Capsules, pourquoi votre choix s’est porté sur My Only et Dream Alone ?
A. : My Only, très clairement parce que c’est notre « tube » et qu’il nous a ouverts beaucoup de portes. Dream Alone, c’est le morceau que l’on prend le plus de plaisir à jouer. Ce sont aussi des morceaux qui fonctionnent très bien en live.
M. : Quelle est la visée de ces deux titres ?
A. : Nos textes ne délivrent très clairement pas de messages. On n’a aucune visée politique, même si sur scène on fait pas mal de clins d’œil à des thèmes qui nous sont chers comme l’écologie. Après avec le recul, ces chansons parlent de nous, de nos préoccupations, de nos peurs et fantasmes de quatre jeunes bambins dans la fleur de l’âge. Mais toujours dans un esprit très imagé et onirique, on préfère que l’interprétation soit laissée libre à chacun.
M. : Quand est-ce que l’on vous retrouvera en concert ?
A. : Coronavirus oblige, on se retrouve à ne pas pouvoir annoncer les dates de festivals qu’on doit faire, car ils ne savent pas si les événements sont maintenus. En ce moment c’est un peu la fin du monde pour tous les gens qui bossent dans l’événementiel. On va probablement tous mourir avant de devenir des rockstars, ce qui nous attriste horriblement (rires).
Fin avril, on devait être au Printemps de Bourges pour participer au Printemps des Grandes Écoles, mais on vient d’apprendre que c’est annulé. Pour la suite, il y a beaucoup de choses, mais malheureusement, on ne peut encore rien dire…