Sandjill saisit la complexité humaine par l’abstraction
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
Artiste autodidacte, Sabrina Jill utilise l’art abstrait comme vecteur des sentiments humains. Face à ses œuvres, personne ne peut rester insensible.
La peau, la toile, le bois : chaque support devient un terrain de jeu pour Sandjill. Évoluant dans le milieu de l’art contemporain, elle établit une passerelle avec l’industrie musicale par d’éclatantes pochettes d’album. Parmi ses collaborateurs, on compte le roster de Roche Musique (Dũne, Crayon, Tommy Jacob), le label Get The Sound avec Beauvois, et le chanteur compositeur Sam Dian. Du beat à la couleur, l’artiste exprime des mouvements amples, riches, et texturés.
À côté de ses commandes, Sabrina expérimente des projets chers à son cœur. « Sculpting Emotion » recouvre la danseuse Mellina Boubetra d’une seconde peau de peinture écaillée. « Vulnérablement Brutal » esquisse des silhouettes lascives d’un coup de pinceau féroce, faisant coexister l’apparence physique avec nos tempêtes intérieures. « Lost Generation », sa dernière série en date, dresse le portrait d’anonymes de tâches colorées, dispersant des points d’émotion à fleur de peau. Le trait commun de son travail ? La passion de la texture.
Chez Sandjill, la matière semble nous glisser entre les doigts. Pourtant, ce qu’elle qualifie de « perpétuelle corrosion » est figée à jamais. Son univers contrasté, l’artiste le doit à Francis Bacon, Pierre Soulages, Aaron Siskind et Chung Chang-Sup. Sous un vernis délicat, elle saisit nos complexités d’une thérapie expressionniste.
Le jeu-concours pour remporter un print de Sandjill est expiré.