S’en sortir sans sortir #44 : Jean-Charles Charavin, la pop vous va si bien
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
Réalisateur de clips pour Kazy Lambist, Lonepsi, Claire Laffut, Yseult et même Aya Nakamura, Jean-Charles Charavin a un sacré pedigree à revendiquer. Avec sa boîte de prod’ Incendie Films, le créatif fait sauter les verrous entre pop culture et art noble. Dans cet amour du mélange cosmopolite, ses recos culturelles font flirter Wim Wenders avec OSS 117, Prince et Kadhja Bonet. Sa pop culture nous change les idées en cinq variations d’un même goût.
Marin : Hello JC. Es-tu resté à Paris pour le confinement ? Comment ça se passe au quotidien ?
JC. Hello ! Écoute ça se passe pas trop mal pour moi. Je suis bien resté à Paris mais avec un très bon ami avec qui j’ai l’habitude d’être assez créatif et de bien me marrer donc ça pourrait être pire.
M. Qu’est-ce qui te manque le plus ?
JC. Les tournages, les salles de cinéma, les nuits parisiennes, les gens, le monde.
M. Quel film nous recommandes-tu en parlant cinéma ?
JC. Paris Texas de Wim Wenders. Des grands espaces, des images 35 mm incroyables, c’est un très bon moyen pour s’évader pendant le confinement. Mais on va pas se mentir, pour pouvoir RÉELLEMENT s’en sortir sans sortir, je dirais qu’un bon OSS 117 est qu’il y a de plus efficace. On peut le voir en boucle et c’est tout aussi génial à chaque fois.
On vous laisse le choix entre Paris Texas et OSS 117.
M. Quel album nous conseilles-tu pour éviter le coup de mou ?
JC. The Visitor de Kadhja Bonet, c’est beau, puissant et ça prend son temps. Parfait pour faire le point et relativiser en cette période étrange. Ah et aussi, je me refais toute la disco de Prince, il y a pour le coup de quoi s’occuper pendant de longues heures, et surtout ça nous rappelle pourquoi on a tant besoin de bouger.
Combo gagnant avec Kadhja Bonet et Prince.
M. Et une petite série avant de retourner chacun à son confi’ ?
JC. Sans hésitations, je conseille de mater ZeroZeroZero. Une série comme il en existe assez peu. C’est classe sur tous les points, du scénario à la mise en scène, et là aussi c’est une narration qui prend son temps et ça fait beaucoup de bien.