Warner Bros revoit sa copie pour HBO Max : le feuilleton continue
Il mène sa vie une manette à la main, absorbant…
Avec l’arrivée de Lionel Messi au Paris Saint-Germain, l’autre grande nouvelle du jour, c’est la signature d’un accord entre le studio Warner Bros et le groupe d’exploitation de salles AMC aux Etats-Unis. Si 2021 était l’année de la simultanéité, Warner revoit sa copie pour celle à venir.
Un contrat dans l’esprit d’un préavis
On t’en parlait en début d’année, lors de l’accord historique du studio qui signait avec la plateforme HBO Max – filiale du groupe WarnerMedia – la simultanéité des sorties salles, Day One sur les comptes HBO Max américains. Plusieurs cinéastes s’étaient d’ailleurs quelque peu insurgés contre cette décision qui signifiait selon un certain « début de la fin » pour les réseaux d’exploitation physiques, tandis que d’autres avaient tempéré la situation globale. Cet accord, aussi ségrégatif était-il, ne valait que pour l’année 2021, qui s’écoule encore pour quelques mois. Quid de l’après ?
La crise sanitaire aura décidément tout bouleversé. Pré-pandémie, le délai normal qui courait pour l’accessibilité d’une oeuvre sur la plateforme HBO Max suite à sa sortie salles était de 90 jours. Aujourd’hui, Warner Bros signait donc un nouvel accord avec le réseau AMC réduisant ce délai à… 45 jours. Soit environ 6 semaines d’exploitation cinématographique avant de pouvoir rester tranquillement chez soi pour profiter de son écran plat. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est plutôt court. Gageons que le temps où Pretty Woman restait près d’une année à l’affiche est désormais totalement révolu.
Un impact sur les salles incertain
Le cinéma n’est pas mort, certes, mais il n’est quand même pas aidé. AMC Entertainment, c’est plus de 1 000 multiplexes dans le monde, dont les deux tiers aux seuls Etats-Unis. Le poids d’un tel accord outre-Atlantique pourrait significativement changer la face de leur consommation cinématographique. Six semaines peuvent passer très, très vite. Il faudra bien évidemment attendre de pouvoir mesurer l’impact de ce préavis culturel d’ici mars prochain au moins.
On ne peut que souhaiter que les ménages américains continuent de préférer l’exclusivité temporaire de la salle à leur zone de confort casanière, quoique l’arrivée des mastodontes Warner sur une plateforme de streaming à 45 jours de leur sortie en salle pourrait également libérer la place et l’envie de diriger une soirée ciné sur des œuvres peut-être plus indépendantes et confidentielles, ce dont l’industrie a également terriblement besoin.